Grand Pavois de La Rochelle. Une édition 2022 réussie malgré une météo capricieuse

Après avoir eu peur que le public ne se déplace pas à cause du mauvais temps, les exposants se réjouissent de cette 50e édition du Grand Pavois de La Rochelle.

En ce 2 octobre 2022, jour de clôture de la 50e édition du Grand Pavois de La Rochelle, difficile d’éviter la foule se pressant sur les pontons ou dans les allées. Le soleil, jusqu’ici plutôt discret, n’y est sûrement pas étranger. Mais la donnée météorologique ne fait pas tout. En dépit de la pluie et du vent des premiers jours et de la journée de samedi, visiteurs comme exposants paraissent satisfaits de ce Grand Pavois.

La pluie n'a pas découragé les passionnés

"C’est génial de venir ici, mon mari et moi sommes passionnés par les bateaux. On vient tous les ans, peu importe la météo", s’exclame Josiane. Attablés face au port des Minimes, bien avant midi, nombreux sont ceux à déguster des fruits de mer, comme Josiane et Pierre-Yves. Sur le salon, la restauration a fonctionné à plein régime, mais seulement en dehors des averses. Les stands de spécialités antillaises, eux, n’ont pas vu de différence, qu’il pleuve ou qu’il vente, le rhum s’est parfaitement écoulé.

Non loin de là, autour de l’espace "Innovation", les visiteurs observent d’un œil amusé les nouvelles avancées technologiques destinées à la performance, à l’écologie ou aux nouvelles pratiques. Il y a l’impressionnante voile gonflable, le jet-cycle qui crée sa nouvelle discipline de courses sur l’eau en pédalant ou encore le TRINGA, un bateau amphibie. "C’est comme au salon de l’auto, maintenant, il y a plein d’innovations pour l’écologie. On sent qu’il y a des choses qui changent", glisse un passant à son ami.

Un public familial le week-end

Le dimanche, beaucoup de familles se pressent au Grand Pavois. Sur les pontons auxquels sont amarrés les yachts les plus luxueux, les bambins sont émerveillés. Il y a parfois même un petit peu trop d’excitation. "On vous emmène voir des bateaux et vous n’écoutez rien ! Vous n’en faites qu’à votre tête", gronde un papa. Mais rien ne peut entamer le bonheur des enfants qui découvrent les navires.

"Le week-end, ce n’est pas bon pour les affaires, il y a beaucoup de curieux et un public familial", souffle un commercial d’une marque luxueuse. Certains se prennent à rêver. "Ah… Un jour, on le fera !", promet une femme à son mari en pointant les bateaux ayant effectué le Rallye des Îles du Soleil, une transatlantique jusqu’aux Antilles.

"Il y a de plus en plus un public connaisseur"

Mais l’essentiel semble avoir été fait avant le week-end pour les constructeurs. "Nous avions pas mal de rendez-vous en début de semaine avec des clients français, mais aussi de toute l’Europe. Il y avait même des gens venus d’Australie ou des États-Unis exprès, se réjouit Luc Jurien, le directeur général d’ALUBAT Chantier naval. Nous avons pris beaucoup de contacts, mais pas fait de vente car nous ne proposons pas des bateaux que l’on achète sur un coup de tête. C’était une super édition !"

Les constructeurs semblent satisfaits de l’engouement qu’ont suscité leurs bateaux pour cette 50e édition du Grand Pavois. "C’est une bonne édition : nous n’avons pas été submergés mais nous avons eu du monde en continu. Il y a eu beaucoup de prises de contact et nous avons réalisé 2 ventes. Les jours de pluie, il ne restait que les visiteurs les plus déterminés et intéressés", raconte Steven Kerleroux du groupe Marée haute.

Symbole d’une filière qui se porte bien, et d’autant plus en Nouvelle-Aquitaine, les constructeurs locaux sont également satisfaits. C’est le cas de Pierre Blondeau, de l’entreprise rétaise Blondeau Marine : "On constate que les gens préfèrent venir ici, même si c’est plus loin, que d’aller au salon de Paris qui est en intérieur. Au fur et à mesure des années, on ressent qu’il y a de plus en plus un public connaisseur."

Les gens ne viennent pas uniquement pour les gros bateaux, ils viennent aussi pour de la voile légère, par exemple.

Damien Guieysse de 2 Win

C’est le cas de Patrick, qui est au Grand Pavois de La Rochelle pour la première fois, Habitué du salon de Paris, il est venu ici cette année. "Je viens surtout voir les systèmes de sécurité et les canots de sauvetage, ça m’intéresse beaucoup. Et puis c’est l’occasion d’emmener les petits enfants, c’est sympa de leur montrer tout cela", sourit-il.

Les plus petites embarcations ont eu également un certain succès. "Les gens ne viennent pas uniquement pour les gros bateaux, ils viennent aussi pour de la voile légère. En général, ça leur rappelle des souvenirs", explique Damien Guieysse, de 2 Win, un fabricant de catamarans et de dériveurs. Les kayaks non plus ne sont pas en reste. Outre le kayak à pédales, les modèles plus classiques ont attiré. "Ça a même mieux marché que l’an dernier pour nous, c’est super", s’enthousiasme Thomas Neveux de Plasmor.

Voiles de Nuit reporté à 2023

Pour l’espace « Boutique » et ses stands de nourriture et de vêtements marins, le mauvais temps des premiers jours a eu sûrement plus d’impact. Mais tout n’est pas perdu pour Marie Montmayeur, coordinatrice de projet de Remise à Flot. L’association vend des sacs et accessoires en matériaux recyclés, notamment en voiles de bateaux. "Nous avons notre boutique à La Rochelle donc les gens nous ont surtout dit qu’ils repasseraient là-bas. Mais ça m’a surtout permis d’échanger avec certains pour mettre en place le recyclage de la voile, positive-t-elle. Et puis, nous travaillons avec un chantier d’insertion, être ici permet d’inviter ces gens qui n'ont pas forcément les moyens de se payer l’entrée !"

Seule vraie ombre au tableau, la météo aura avant tout empêché la tenue de Voiles de Nuit, le spectacle pyrotechnique très attendu par le grand public. Pour assister au show sur le port de La Rochelle, il faudra donc attendre 2023 et la 51e édition du Grand Pavois.

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