"Les conditions ont été musclées" : des nouvelles du skipper rochelais Aymeric Chappellier, deuxième au classement sur la Transat Jacques Vabre

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À bord de leur voilier, Realites, les skippers Aymeric Chappellier et Fabrice Cahierc réalisent la Transat Jacques Vabre 2023. ©Aymeric Chappellier - Transat Jacques Vabre

À quelques jours de la fin de la Transat Jacques Vabre - Normandie Le Havre, le duo Fabrice Cahierc et Aymeric Chappellier se place en seconde position dans la catégorie des Ocean Fifty avec leur trimaran, Realites. Ils nous ont donné de leurs nouvelles.

"Depuis le départ, les conditions ont été musclées." On n'aurait pas mieux dit qu'Aymeric Chappellier, l'un des deux skippers du Realites, un des trimarans engagés sur la Transat Jacques Vabre-Normandie Le Havre.

Le ciel n'a pas été des plus cléments avec les navigateurs. Avant même de prendre la mer, la compétition s'annonçait particulièrement rude. Après le passage des tempêtes Ciaran et Domingos, les jours de départs avaient même été modifiés. Les Ultim avaient pris le départ en premier le 29 octobre, suivis des Ocean Fifty et des Class40 le 6 novembre, puis des Imoca le 7 novembre. 

Dans la soirée du samedi 11 novembre, les énormes trimarans de la catégorie Ocean Fifty passent tout juste la porte du Cap-Vert. Le Rochelais Aymeric Chappellier et son partenaire, Fabrice Caheirc, ont passé un bonjour à France 3. Il raconte la vie à bord sur la seizième édition de la Transat Jacques Vabre. 

"Les premières nuits, il y avait beaucoup, beaucoup de vent, décrit Aymeric Chappellier. Et pas mal de nos concurrents ont dû abandonner, malheureusement, à cause de casse mécanique." Sur les six méga-trimarans engagés dans leur catégorie, seuls trois sont encore dans la course aujourd'hui. Dans les autres catégories, les dégâts sur les bateaux, mais aussi les blessures de navigateurs ont été nombreuses. Les rochelais Yannick Bestaven, vainqueur du Vendée Globe en 2021, et Julien Pulvé ont été contraints de jeter l'éponge et de laisser leur Imoca, le Maître CoQ, à Vigo en Espagne le 10 novembre.

"On lâche rien"

Des conditions jusqu'ici rudes, mais les navigateurs restants sont loin d'avoir dit leur dernier mot. D'autant que, dernièrement, les conditions météorologiques permettent d'avancer. "Ça fait deux jours qu’on a pas mal de vent au portant [quand le vent vient de l'arrière, NDLR], explique Aymeric Chappellier. Ça envoie pas mal, on est en moyenne à 23-24 nœuds [environ 43 km/h]. Et ça se bagarre pas mal, on a un petit concurrent qui est juste là, et un autre qui s’est fait la malle devant, donc on lâche rien." Ce week-end, le leader des Ocean Fifty, est, en effet, à environ 225 kilomètres devant leur voilier.

Pour passer devant leur concurrent, le voilier Realities va devoir trouver la meilleure route de navigation. Et pour ça, les skippers ne sont pas seuls. "Nos machines sont très exigeantes, on est aidés à terre avec des routeurs. Ils œuvrent de chez eux pour nous trouver les meilleures trajectoires." Seuls les Ultim et les Ocean Fifty sont autorisés à avoir cette aide de l'extérieur. Les monocoques, Class40 et Imoca, ont, eux, interdiction d'avoir recours à des routeurs. Cette règle a été édictée pour des raisons de sécurité, car ces énormes multicoques nécessitent une vigilance de tous les instants. "Ici, entre les changements de voile et les réglages, on n'a pas trop le temps de se reposer", confirme Aymeric Chappellier.

Côté prévisions, les jours à venir devraient être moins perturbés que les premiers moments de la course. "C’est plutôt de l’alizé assez faible, il n'y a pas d’éléments dangereux", juge Chappellier. Avec un vent arrière, les skippers du Realites devraient arriver à Fort-de-France, en Martinique, le 17 ou 18 novembre. 

Les premières arrivées prévues ce dimanche 12 novembre

Partis plus tôt, la flotte d'Ultim, ces géants des mers, sont attendus ce dimanche 12 novembre dans la soirée. Sous réserve d'accros majeurs, c'est Maxi Banque Populaire, le bateau d'Armel Le Cléac'h et Sébastien Josse, qui devrait arriver le premier. Il est attendu vers 23 heures, heure française (18 heures, heure locale), et son concurrent, le SVR Lazartigue, mené par François Gabart et Tom Laperche pourrait arriver environ quatre heures plus tard.

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