Séisme en Charente-Maritime. Les petits villages, débordés par l'administratif, demandent du renfort à l'État

Depuis le séisme de juin dernier, les communes impactées font face à une forte augmentation des charges administratives. Ces petits villages, avec souvent un seul agent en poste, doivent répondre aux sinistrés et gérer le suivi des dossiers. Afin de les soulager, le sénateur de Charente-Maritime demande des renforts.

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Dans les locaux de la mairie de La Grève-sur-Mignon, les dossiers s’entassent. Cette petite commune de 560 habitants, située en Charente-Maritime, a été durement éprouvée par le séisme de juin dernier. Plus de la moitié des habitations ont été touchées. Résultat : un afflux de dossier inédit.

“153 dossiers ici, qui sont déposés, et enregistrés en électronique”, indique Roland Gallian, maire du village. Sandrine Laplaine, secrétaire de mairie, seule à ce poste, doit gérer en urgence toutes ces sollicitations. “On essaye de s’organiser, d’avoir un relais pour traiter toutes les demandes, recevoir les gens, vraiment séparer tout ce qui était urbanisme, aide, affaires courantes.”

Permis de démolir, de construire, arrêtés de police...

Quelques semaines après le séisme, La Grève-sur-Mignon a bien reçu une aide ponctuelle du centre de gestion de la communauté de communes Aunis Atlantique. Mais ça ne suffit pas. Alors la solidarité s'organise. Sandrine Laplaine se rend chaque mercredi à La Laigne, une commune voisine, également sinistrée, pour remplacer une collègue.

Comme à La Grève-sur-Mignon, des bâches recouvrent les toits de certaines maisons, quand d’autres sont soutenues par des poutres en bois. Un effort nécessaire. D’autant que dans les prochaines semaines, de nouveaux dossiers doivent s’ajouter.

“Il y aura les permis de démolir, les permis de construire, les déclarations préalables, énumère Roland Gallian. Et tout un tas de dossiers, d’arrêtés de polices, qui concerne la mise en place des engins, de bennes, de réglementations de la circulation, pour assurer la sécurité des gens qui traversent le village, des habitants, des ouvriers, des entreprises qui vont travailler sur le secteur.“

Bientôt une rencontre avec le préfet

Le sénateur de Charente-Maritime, Mickaël Vallet, suit de près la situation de ces communes. Il a demandé au gouvernement l’ouverture de deux postes de secrétaires administratives à plein temps, pendant deux ans, mutualisés entre les villes, afin de soulager les quelques agents présents.

“Dans un cas comme celui-là, on ne me fera pas croire que la ministre aux collectivités n’a pas moyen de trouver une enveloppe et de débloquer ça. Et si l’enveloppe n’existe pas, bah, on la crée !, s’irrite le sénateur. On est la 5ᵉ ou 6ᵉ puissance mondiale, on doit pouvoir réussir ça !”

Pour l’instant, l’ouverture de ces postes n’est pas envisagée par l'État. Début avril, les maires des communes sinistrées doivent rencontrer le préfet de Charente-Maritime, afin de faire le point sur l’avancée des dossiers.

Un reportage d'Hélène Galiana, Christelle Nicolas et Jean-Philippe Barrière

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Reportage "Neuf mois après le séisme, les communes sinistrées demandent des renforts administratifs" ©France télévisions

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