La Mutualité sociale agricole expérimente actuellement ce dispositif qui apparaît comme une solution à la pénibilité chez les ostréiculteurs, très souvent victimes de troubles musculosquelettiques.
Soulèver des bourriches de plusieurs kilos d'huîtres, trier des centaines de coquillages, manipuler des pieux en bois, c'est le quotidien des ostréiculteurs. Comme de nombreux professionnels exerçant des métiers physiques, ils sont très souvent sujets au mal de dos et aux troubles musculosquelettiques.
Employée dans une entreprise de La Tremblade (Charente-Maritime), Amandine Chagneaud doit se faire opérer dans quelques jours du canal carpien. Au fil du temps, les douleurs sont devenues insupportables. "Ce qui me fait ressentir ce mal, c'est beaucoup les gestes répétitifs, confie-t-elle, tenir des poches très fines par exemple, ça me déclenche les douleurs."
Pour atténuer les charges portées et diminuer les cas de tendinite et autres joyeusetés arthritiques, la Mutualité sociale agricole des deux Charentes s'intéresse de très près à un exosquelette. Le dispositif qui s'enfile comme un harnais est doté de ressorts conçus pour transformer l'énergie en assistance. Il est actuellement expérimenté au lycée de la mer de Bourcefranc-le-Chapus.
Salarié de l'établissement, Laurent Chaboussie est l'un des nombreux testeurs. "L'effet de ressort vient soulager le poids du bras, constate-t-il, je n'ai aucune gêne dans mes mouvements, c'est vraiment un confort." Le protype, qui n'est pas encore disponible à la vente, est en évolution constante. "Les gens nous font remonter ce qui convient ou pas et on fait remonter au fabricant" explique Gerald Fougas, du service de sécurité et prévention de la MSA des Charentes.
Il faut compter environ 800€ pour un exosquelette tel que celui-ci, mais le prix pourrait baisser avec la demande si la démarche atteint le succès escompté.