La fondation Espérance banlieues a ouvert une nouvelle école à la rentrée 2017 à Angoulême. Elle ambitionne de redonner une chance à celles et ceux qui décrochent du milieu scolaire faute de suivi personnel.
C'est une école d'un nouveau genre. Le cours L'Odysée de la fondation Espérance banlieues a ouvert ses portes en septembre 2017 à Angoulême. Tous les matins, par exemple, les élèves assistent à la levée des drapeaux français, européen et de la fondation, en chantant La Marseillaise.
Pour l'instant, seuls cinq élèves sont inscrits, répartis dans deux classes, du CP au CM2. A terme, l'école pourrait accueillir jusqu'à 19 enfants.
L'établissement privé n'est pas sous contrat avec l'Etat. A Angoulême, l'école est la onzième structure ouverte par la fondation depuis la création du premier établissement en 2012 à Montfermeil (Seine-Saint-Denis).
L'école compte redonner une chance aux élèves sur le point de décrocher du milieu scolaire faute d'un suivi personnel. Pour y parvenir, elle applique des méthodes pédagogiques, pas toujours reconnues par l'Education nationale, comme par exemple la méthode de Singapour pour l'apprentissage des Mathématiques.
Au sein de l'établissement, le vouvoiement est de rigueur.
Des détracteurs
Malgré un avis favorable de la municipalité pour implanter cet établissement scolaire sur Angoulême, l'école ne reçoit aucune subvention de la mairie. Elle est financée par la cotisation des familles et la fondation Espérance banlieues, elle-même soutenue par différentes structures comme des fondations d'entreprises.
L'établissement a aussi ses détracteurs. Certains parlent d'"écoles d'endoctrinement".
Dans les colonnes de nos confrères de La Croix (article intitulé "Espérance banlieues, un réseau et beaucoup de questions"), Christian Chevalier, ancien secrétaire général du SE-UNSA, parlaient d'établissements "qui servent de vitrine au camp ultraconservateur".