C'est, avec Royan, l'un des deux ports de départ pour visiter le phare de Cordouan : Le Verdon-sur-Mer, en Gironde. Après le classement du "roi des phares" au patrimoine mondial de l'Unesco, quelles retombées économiques pour la commune ?
Avec la reconnaissance de l'Unesco, Pascale Got, présidente du Smiddest, qui gère le Phare de Cordouan, s'attend à une augmentation du nombre de visiteurs.
Un accès naturellement limité
Mais comme le phare, situé au milieu de l'Estuaire de la Gironde, n'est accessible qu'en bateau et à marée basse, la fréquentation ne bondira pas autant que lors du classement d'un bâtiment classique, qui reçoit "entre 30 % et 35 % de plus de touristes" après la consécration mondiale.
Le Phare de Cordouan est d'une accessibilité compliquée. Les marées resteront malgré le classement, la météo aussi
"Nous allons non seulement accueillir beaucoup plus de touristes sur le Phare, mais nous allons aussi déployer des sites relais sur la rive charentaise et la rive girondine, de manière à mailler le territoire" soulignait Pascale Got, invitée à réagir au classement lors du journal régional.
Carte : le phare de Cordouan, dans l'Estuaire de la Gironde, est rattaché au Verdon-sur-Mer
Cet afflux "contrôlé" de visiteurs aura un impact positif pour le site, mais aussi les territoires alentours, estime-t-elle.
"Cela va nous aider à continuer et à préserver ce monument historique, et bien sûr, cela va être très bénéfiques pour nos territoires, car nous aurons une notoriété et un zoom tout particulier sur l'Estuaire, qui est déjà le plus grand d'Europe".
Plus de monde en hors-saison ?
Au Verdon-sur-Mer, l'un des deux ports depuis lequel peuvent partir les visiteurs en direction de Cordouan, le classement représente une fierté et un espoir pour les professionnels du tourisme.
"En juillet-août, nous refusons du monde tous les jours. Par contre, hors saison, du mois d'avril à fin octobre, nous espérons vraiment que ce classement nous apporte des visiteurs sur cette période-là" souligne Jean-François Teillac, capitaine de vedette touristique.
Maintenant que le phare est classé à l'Unesco, on va passer à la vitesse supérieure, et ça va être bon pour tout le monde.
Reste maintenant à s'organiser sur cette terre enclavée entre Atlantique et Estuaire de la Gironde, pour satisfaire une demande touristique croissante.
"Quelle va être l'incidence au niveau de la population, quel type de population cela va nous apporter ? C'est le début d'un travail énorme si on veut bien exploiter [le site] sur les deux rives" comment le maire du Verdon-sur-Mer, Jacques Bidalun.
→ regardez le reportage de Marie-Eve Constans et Iban Carpentier :