"C’est vraiment devenu la rentrée des classes du cinéma" : la réalisatrice nous confie ses impressions au lendemain des deux prix reçu lors du festival du film d'Angoulême.
J’étais déjà contente d’être sélectionnée alors ces deux prix décernés par un jury que j’admire, ça m’a particulièrement touchée qu’ils aiment le film.
Katell Quillévéré
"Le Temps d'aimer" de Katell Quillévéré s'est distingué par deux fois lors du 16ᵉ festival du Film francophone d'Angoulême (FFA) qui s'est achevé dimanche soir :
- Hommage au film, tout d'abord, qui reçoit le Valois de Diamant, la plus haute distinction.
- Hommage également à son comédien principal, Vincent Lacoste, qui reçoit aussi le prix d'interprétation, le Valois de l'acteur.
Au lendemain de cette belle victoire, la réalisatrice se confie à notre rédaction web : « J’avais présenté Suzanne, mon deuxième film, il y a 10 ans à Angoulême, depuis le festival s’est développé, c’est vraiment devenu la rentrée des classes du cinéma, un festival important pour les réalisateurs. Ces prix ont généré de la presse nationale et régionale, ça va aider le film à se lancer. Ça donne envie aux exploitants de salles de le diffuser et au public d’aller le voir. »
Co-fondatrice du festival international du Moyen métrage de Brive, Katell Quillévéré a également été jurée lors de ces rencontres. C’est à cette occasion qu’elle a rencontré l’actrice principale de son film, Anaïs Demoustier, elle-même jurée. "C’était la période où je faisais le casting de mon film et cette intimité dans un jury nous a rapprochées. Ça compte beaucoup pour moi, la personne derrière l’acteur et Anaïs est une jeune femme intelligente, une vraie belle personne. »
Avec 350 copies distribuées par Gaumont avant même l’obtention de ces prix, Le temps d’aimer enregistrait déjà la plus grosse sortie par rapport aux trois films précédents de la jeune réalisatrice. Un volume habituellement réservé aux films d’auteur avec un gros potentiel de succès auprès du grand public.
Verdict à partir du 29 novembre pour la sortie en salle du film. Fidèle à Brive, berceau familial de son compagnon, le réalisateur Hélier Cisterne, Katell Quillévéré sera présente pour une avant-première de son nouveau film.
Le temps d'aimer est son quatrième long métrage.
Son premier long métrage, "Un Poison violent" avait reçu le prix Jean-Vigo en 2010.
Son deuxième long métrage, Suzanne, avait été bien accueilli par les critiques et avait reçu cinq nominations au César 2014. Présenté en ouverture de la 52ᵉ Semaine de la Critique au festival de Cannes, le film est remarqué et permet à Adèle Haenel d'obtenir le César de la meilleure actrice dans un second rôle.
En 2020, Katell Quilleveré était venue à Brive pour présenter son troisième long métrage "Réparer les vivants".
Une fierté pour le festival corrézien
La nouvelle a été accueillie avec plaisir à Brive où la réalisatrice est bien connue puisqu'elle est co-fondatrice du festival international du moyen métrage avec Sébastien Bailly, un rendez-vous culturel qu'elle a organisé pendant trois ans.
Interrogée par téléphone ce lundi, Maguy Cisterne, secrétaire générale de ce festival corrézien, se félicite pour ce premier prix :
C’est une fierté pour nous, car depuis toujours, le festival s’est positionné comme révélateur de talent. D’ailleurs, c'est à Brive que Justine Triet, palme d’or cette année à Cannes, a présenté son premier film. C’est aussi là qu’elle a rencontré son compagnon et coscénariste Arthur Harari.
Maguy Cisterne, secrétaire générale du festival du moyen métrage de Briveà France 3 Limousin, rédac web
Le festival de Brive fête ses vingt ans, les réalisateurs qui ont été montrés en Corrèze, quand ils avaient vingt ans lors des premières éditions, arrivent aujourd’hui dans la pleine maturité de leur travail et reçoivent des prix. « Ça prouve qu’à Brive, il n’y a pas d’erreur de casting. »