"Engager une discussion plutôt que d'être dans une forme de radicalité des deux côtés": assises de la forêt, le dialogue possible ?

Professionnels de la filière Forêt, Bois, élus locaux, chercheurs, étudiants, naturalistes, associations et collectifs, sont réunis pour échanger notamment sur les conséquences du changement climatique, ce jeudi, en Corrèze à Clergoux. Les opposants aux coupes rases en ont profité pour mener une action en déroulant une banderole.

L’objectif de ces Assises de la forêt : réfléchir aux enjeux majeurs de la filière bois en Corrèze : ce rendez-vous est le deuxième du genre, organisé par FIBOIS, l’Interprofession qui regroupe tous les professionnels autour de la filière Bois de Nouvelle-Aquitaine.

Pendant une journée, les professionnels échangent avec les élus locaux, mais également des chercheurs, des étudiants, des naturalistes et des associations sur cette thématique importante en Limousin, tant sur le plan économique qu'environnemental. Il est donc question de forêt, de bois et aussi, bien sûr, des conséquences du changement climatique. 

Action symbolique 

Mais la journée a commencé par une action un peu spectaculaire, et surtout non prévue : celle de « Canopée forêts vivantes ». Cette association n’était pas invitée à cet évènement.

Vers neuf heures, selon notre équipe sur place, deux personnes de cette association ont descendu en rappel l'extérieur du bâtiment où ils ont installé une banderole indiquant le message : « coupes rases, on ne se taira pas ».

Une action surveillée par les forces de l'ordre et le service de sécurité. 

De son côté, Sylvain Crapez, délégué général de FIBOIS Nouvelle-Aquitaine, jeudi matin, souhaite rappeler l'objectif visé ce jeudi : "On a besoin d'expliquer parfois pourquoi, parfois, on est amené à couper. C'est pour des raisons sanitaires, quand quelques arbres sont malades, faut tout couper sinon l'épidémie se poursuit. Donc, il y a des réponses à apporter, et nous, notre volonté aujourd'hui, c'est vraiment de travailler sur les points sur lesquels on a vraiment des attentes communes. Il y a aussi des points de désaccord, mais que l'on puisse les poser, et engager une discussion plutôt que d'être dans une forme de radicalité des deux côtés qui ne fait avancer personne."

Récit : Alexandra Filliot avec Cécile Descubes