Les six dates des foires grasses corréziennes sont maintenues cette année 2023. L'année dernière, l'épidémie avait réduit de 70 % la production dans le département, deux dates avaient été annulées.
Elles cacardent sur les prairies de Noailhac, quelques semaines de liberté avant les fêtes. Plus rien à voir avec les enclos vides du mois de novembre 2022.
Bertrand Issartier, producteur corrézien, s'en réjouit : ces oies partiront en gavage et se retrouveront en décembre sur les étales du marché. Cette année, pas de pénurie de volailles ou de foie gras en vue pour les Foires grasses. La menace de la grippe aviaire plane toujours, mais elle s'éloigne.
"Cette année, pas de cas de grippe aviaire en France, vis-à-vis de l'année dernière où ça avait attaqué beaucoup plus tôt. Là la migration est plus tardive, donc jusqu'aux fêtes, on devrait être tranquille", rassure Bertrand Issartier, Président du Syndicat des producteurs de palmipèdes du Limousin.
Retour à la normale
L'année dernière, ces volumes de production étaient réduits de 70 %, deux dates des foires grasses ont même dû être supprimées : un manque à gagner conséquent pour les producteurs du département.
Pour cette rentrée 2023, le niveau de risque au regard de l’influenza aviaire est qualifié de "négligeable" sur l’ensemble du territoire métropolitain depuis le 7 juillet 2023, selon l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA).
Jean-Luc Souquières, conseiller municipal délégué aux affaires agricoles à Brive, s'en réjouit :
"Cette année, on aura les volumes de productions comme on les a connus depuis des années"!
La foire des rois est programmée pour le 6 janvier 2024, mais c'est dès le samedi 18 novembre 2023 que les clients pourront retrouver sous la halle Brassens une vingtaine de producteurs.
Huit informations concernant la première campagne de vaccination contre la grippe aviaire
- La consommation de produits issus d’animaux vaccinés ne comporte aucun danger, selon l’Agence nationale du médicament vétérinaire.
- La vaccination est obligatoire pour les élevages de plus de 250 canards dont les produits sont commercialisés. Sur tout le territoire métropolitain, sauf en Corse.
- La vaccination est interdite pour les élevages de canards reproducteurs dont la production (oiseaux d’un jour ou œufs à couver) est destinée au marché européen ou à l’export.
- Deux injections sont nécessaires : une première pour les canetons d'au moins 10 jours puis une seconde 18 jours plus tard.
- La vaccination est supervisée par le vétérinaire sanitaire désigné pour l’élevage et la surveillance post-vaccination est obligatoire
- Le coût de la campagne de vaccination est estimé à plus de 90 millions d’euros, pris en charge à 85 % par l’État
- En cas de déclaration d’un foyer IAHP en élevage, les mesures d’abattage s’appliqueront même si les canards ont été vaccinés.
- À lui seul, le vaccin n’est pas à même de protéger à 100 % un élevage. Respecter les mesures de prévention reste donc impératif.