Cinq personnes ont été condamnées à des peines de 8 mois à quatre ans de prison, ce lundi 1ᵉʳ février, pour avoir livré des colis aux détenus dans plusieurs prisons françaises. Devant la cour criminelle de Tulle, en Corrèze, ces cinq accusés étaient jugés pour trafic de stupéfiants, remise illicite d'objets à des détenus, survol de zones interdites et blanchiment.
Fin de livraison. Ils sont cinq à comparaître ce jeudi 1ᵉʳ février devant la cour criminelle de Tulle.
Debout dans le box des accusés, un jeune homme de trente ans tente d'expliquer son rôle dans le trafic de drogue. "Je ne savais pas exactement ce qu'il y avait dans ces colis, mais je savais qu'il y avait des stups et des téléphones". Ce dernier est accusé d'avoir livré par drone une quinzaine de prisons en France.
Les colis lui auraient été confiés par les familles de détenus. En octobre 2022, alors qu'il est tout juste sorti de détention provisoire, il crée le profil Snapchat 'drone2france'. Ce compte est utilisé pour prendre les demandes de marchandise. Le trentenaire garantissait même 99% de réussite.
Chaque commande lui rapporte 1 800 euros. "J'ai fait ça deux, trois mois, pour rembourser la dette que j'avais. Après, j'ai arrêté", explique-t-il. Sa dette s'élèverait à 5 000 euros. Les revenus générés par ce trafic ont largement dépassé ce chiffre.
"Nous avons quatre-vingt-huit livraisons certaines, vous savez compter. Ça fait 165 00 euros", énumère la procureure de la République.
Cinq condamnations
À ses côtés, dans le box, deux autres personnes étaient accusées de trafic de drogue, remise de produits illicites à des détenus, survol de zones interdites et blanchiment.
Deux autres personnes étaient jugées pour complicité et blanchiment. Le principal mis en cause risquait jusqu'à dix ans de réclusion.
La cour criminelle a condamné les cinq accusés à des peines allant de huit mois à quatre ans de prison, ce lundi 1ᵉʳ février.