Une fois n’est pas coutume, il fallait être matinal pour espérer tomber sur les rares foies frais présentés sous la Halle Georges Brassens de Brive-la-Gaillarde. Malgré tout, sur les étals, des produits, il y en en quantité : des canards, des oies engraissées et quelques foies. Rencontre avec les acteurs de ce dernier marché primé avant le Réveillon.

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À Brive, les dernières Foires Grasses avant les fêtes de fin d'année se tiennent dans un contexte compliqué. D'un côté, les éleveurs touchés par la grippe aviaire, de l'autre, les ménages qui affrontent l'inflation. Et cette question : y-aura-t-il du foie gras pour les fêtes ? 

Foire primée aux chapons

Ce week-end, la star, c’est le chapon. Une volaille particulièrement prisée pendant les fêtes, idéale donc pour cette dernière foire primée avant Noël.

Dans les allées, difficile de passer à côté des trois producteurs primés. Des flocons tricolores ornent leurs produits fièrement présentés en vitrine. En signe de distinction, tous ont reçu une plaque de la Ville de Brive.

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Et alors, le foie gras ? 

En un an, près de trois millions de canards ont été abattus en France, en raison de la grippe aviaire. Certains foyers persistent, d'autres apparaissent, comme c'est le cas en Dordogne.

Jeudi 8 décembre 2022, un quatrième élevage périgourdin était touché. Conséquence, en Corrèze, 11 communes ont été placées en protection et contrôle renforcé contre ce virus.

Un fléau contre lequel se battent les éleveurs et producteurs sans répit depuis près d'un an. "Après la grippe aviaire du printemps, nous avons eu 600 canetons abattus. Cela a été très difficile de renouveler le cheptel pour Noël. Ça revient tranquillement pour le 10 janvier", confie la gérant de la Ferme de Virginie, basée à Saint-Michel-de-Bannières.

Une situation qui l'a contrainte au chômage pendant deux mois. Cela ne lui était jamais arrivé depuis ses débuts dans le métier, il y a 25 ans. Dans ce contexte, l'éleveuse confie avoir perdu près de 40 % de sa production. "Nous attendons les aides qui tardent à arriver, nous en avons eu une partie pour tenter de payer les frais, mais ça tarde."

Pour autant, les producteurs installés sous la Halle Georges-Brassens l'assurent, il y aura du foie gras sur les tables pour les fêtes. "Pour Noël, nous avons réussi à trouver un peu de canard, de cane, dans un couvoir des Landes qui n’était pas touché. Ca me sauve un peu mon année. Je sais que pour certains producteurs, c’est vraiment pire que moi. On fait avec ce que l’on a pour satisfaire les clients", confie Virginie, lauréate dans la catégorie Canards Gras, sur les Foires Grasses en février dernier.

À défaut de proposer du foie frais, les étals sont remplies de foies mi-cuits, en conserve, de plats cuisinés, de paniers garnis... toutes les alternatives sont bonnes pour permettre à la clientèle de consommer ces produits phares des fêtes de fin d'années.

Le maître-mot : se faire plaisir !

Dans les allées, des fidèles corréziens mais surtout des clients venus des quatre coins de la France.

Depuis 8 ans, Henri Chevalier et sa conjointe viennent du Puy-en-Velay pour profiter des produits des Foires Grasses. "Nous adorons ce marché, nous trouvons les produits bons. Oui, c'est un petit peu plus cher, c'est normal, mais qu'est-ce qu'il n'a pas augmenté ? Après tout, ce sont les fêtes de Noël, on peut se faire plaisir un peu, alors on y va !".

Plus loin, Mireille vient tout juste d'arriver de Touraine. Elle aussi est venue préparer son menu des fêtes. "Je veux trouver une belle pièce, car nous sommes neuf. Se faire plaisir, se réunir, c'est vraiment la priorité, avec ces beaux produits et puis ce marché est vraiment festif.", confie-t-elle en souriant.

Faire travailler les producteurs, il n'y a rien de mieux.

Un client heureux

Nombre de visiteurs se laissent aussi happer par l'odeur qui se dégage d'une table de dégustation. Derrière le comptoir, les chefs des Tables Gaillardes. Pour l'occasion, ils sont venus préparer une recette à base de veau du Limousin et de langoustines. Une façon de mettre en avant les produits locaux.

Ce couple originaire de Villefranche-sur-Saône assiste à la préparation avant de déguster. Pour eux, c'est une première au marché de Brive-la-Gaillarde. "Nous n'avons qu'une envie, c'est d'avoir un grand panier, de le charger et de le mettre dans le coffre. Nous faisons attention au prix bien sûr, mais nous savons que les produits sont bons. Faire travailler les producteurs, il n'y a rien de mieux".

Les produits du terroir

Sous la Halle Georges-Brassens, la promenade gourmande ne s'arrête pas au gras. Une autre dégustation, "une potion magique" est également proposée aux passants. Un potage aux cèpes concocté par la Confrérie Myco-Gastronomique Gaillarde. Difficile de résister alors qu'à l'extérieur, la température ne dépasse pas les 2 degrés.

Sur le stand juste à côté, l'or noir du Périgord pointe enfin le bout de son nez. Une sorte de mise en bouche avant le prochain marché primé consacrée aux truffes, le 7 janvier 2023.

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