La filière bio se développe et s'organise en France. Après les particuliers, les cantines commencent à proposer ces produits. Parmi les fournisseurs de 70 % des établissements scolaires de Corrèze et de Haute-Vienne, un fabricant de pâtes artisanales bio installé à Brive.
Voilà vingt-trois ans qu'il a mis la main à la pâte : François Bua fabrique aujourd'hui plus de cinquante variétés de pâtes artisanales fraîches ou sèches. Une affaire prospère. Pourtant, il y a 8 ans, ce chef d'entreprise a choisi de convertir 40 % de sa production en bio, question de philosophie.
Fabriquer des pâtes bio c'est pourtant sept fois plus de temps de séchage pour conserver les propriétés nutritives du blé : c'est donc un peu plus cher à produire mais ses clients ont adéré. Parmi eux, de nombreuses cantines scolaires charmées par ses capacités de production qui lui permettent désormais de fournir en Limousin mais également au delà des frontières de l'ancienne région.
Et le succès est au rendez-vous : en 2015, le chiffre d'affaire de l'entreprise a fait un bond de 35 %. Aujourd'hui, François Bua aimerait convertir l'intégralité de sa production mais en l'état, la filière bio française ne le lui permet pas : Il ne pourrait en effet plus proposer aux clients de pâtes aux cèpes, aux épinards ou aux betteraves car il ne trouve pas de producteurs pour transformer ses produits pour la gamme bio.
Rencontrer d'autres professionnels du bio pour tenter d'etoffer sa gamme c'est la volonté de François Bua, l'un des vingt producteurs qui a participé aux premières rencontres professionnelles de la restauration collective bio et locale à Tulle ce mercredi 12 octobre 2016.