TÉMOIGNAGE : "Ce qui est perdu est perdu", les maraîchers vulnérables face aux intempéries

Ces dernières semaines, les violentes pluies en Corrèze ont mis les producteurs en difficulté. Leurs exploitations se retrouvent sous les eaux. Ils sont inquiets de ne pas pouvoir vendre leurs produits au printemps prochain.

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Les producteurs n'en voient pas le bout. Depuis plusieurs semaines, la pluie ne cesse de tomber dans le département placé en vigilance orange. Les exploitations sont inondées.

Benoît Roussely est maraîcher à Brignac-la-Plaine. Il se retrouve dans l'impossibilité de récolter ses parcelles de poireaux. La boue a rendu le sol impraticable pour les engins agricoles. "Depuis un ou deux mois, ça commence vraiment, vraiment à être compliqué. On est venu avec un tracteur, on s'est enfoncé dans la parcelle. On les enlève donc à la main, ce qui nous prend un temps important, c'est colossal", reconnaît-il.

Pas de légumes du printemps sur les étagères

Les pluies abondantes ont aussi mis à mal les semis d'ail, d'oignons et de petit pois. Ils ne pourront pas trôner sur les étals des marchés au mois d'avril. Les petits pois étant l'un des produits phare du printemps, le maraîcher anticipe une perte d'une dizaine de pour cent sur son chiffre d'affaires. "Ce qui est perdu est perdu." 

Il espère pouvoir semer de nouveau "au mois de février, s'il fait beau", ce qui aurait pour effet de décaler les récoltes de mai à juin.

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Ces dernières semaines, les violentes pluies qui se sont abattues en Corrèze ont mis les producteurs en difficulté. Leurs exploitations se retrouvent sous les eaux. Ils sont inquiets de ne pas pouvoir vendre leurs produits au printemps. ©Eva Pressiat, Jérémy Le Clanche, France Télévisions

Comment nourrir le bétail ?

Vingt kilomètres plus loin, Enzo Treuil, producteur de maïs, fait face aux mêmes problèmes sur ses quatre hectares de maïs, eux aussi inondés. La moisson n'a pas pu être faite avant octobre, car les maïs étaient trop humides. "Il faut 14% d'humidité, et là, on était encore à 25%", précise Enzo. Avec le coût de l'énergie, il ne peut pas les sécher artificiellement. 

Le jeune homme utilise cette production pour nourrir ses 150 brebis. 

Aujourd'hui, c'est tellement mouillé qu'on ne sait pas comment on va ramasser les maïs. On est obligé d'acheter des aliments à l'extérieur. Ça engendre des coûts supplémentaires. Sachant qu'on a du maïs sur pied et qu'on ne peut pas l'exploiter. C'est une perte économique complète.

Enzo Treuil, producteur de maïs

France 3 Limousin

Une pluie qui dure

Le retour du soleil pourrait être la seule solution pour ces agriculteurs. La Corrèze est toujours placée en vigilance orange pour les crues par Météo France. Les cours d'eau de la Corrèze et la Vézère ont débordé le week-end du 10 et 11 décembre. Les autres départements du Limousin n'ont pas, non plus, été épargnés.

Récit d'Eva Pressiat et Sarah Boana

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