SNCF. Fin des trains Paris-Limoges supprimés à cause du givre ? Ce qu'il faut retenir de la dernière réunion trimestrielle

L'amélioration de la ligne ferroviaire POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) était en discussion ce lundi 26 juin à Brive, entre le ministre des Transports, Clément Beaune, les élus et les représentants de la SNCF. Une réunion de plusieurs heures qui a abouti à l'engagement de la SNCF à traiter le problème du givre... Réactions mitigées dans la salle.

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L'engagement de rendez-vous réguliers, pris par le ministre des Transports, est tenu. La réunion trimestrielle a bien eu lieu à Brive, ce lundi 26 juin, et elle a duré pas moins de quatre heures... pour peu d'avancées au final. Un dossier brûlant pour la ligne ferroviaire vieillissante qui relie Paris à Toulouse, en passant par Orléans et Limoges, via les Intercités.

Le ministre des Transports, Clément Beaune, a pris la parole quelques minutes en visioconférence devant les élus et les représentants de la SNCF, présents sur place. Rien de nouveau n'a été présenté par rapport à ce que le ministre avait annoncé en février dernier.

La fin des trains supprimés à cause du givre ?

Du côté de la SNCF, un seul engagement a été pris : que les trains ne soient plus supprimés à cause du givre. "Cela fait trois hivers que l'on ne sait pas gérer le problème du givre alors qu'on savait le gérer auparavant, donc il fallait le résoudre. La SNCF va mettre des moyens supplémentaires, car au fond, c'est ça, on ne voulait pas mettre de moyens supplémentaires de manière à ce que les trains puissent rouler correctement", explique Jean-Claude Sandrier, président de l'association Urgence ligne POLT.

Peu de résultats donc pour cette réunion qui aura duré plusieurs heures. Une feuille de route lente, mais qui suit son cours, comme l'affirme le préfet de la Nouvelle-Aquitaine, Etienne Guyot, qui se veut rassurant : "On revient de loin. Cette ligne a souffert de défauts d'investissements pendant des années. Aujourd'hui, il y a une ambition très forte de rétablir les choses et on y va."

Néanmoins, pour Pascal Coste, président du Conseil départemental de la Corrèze, il est clair que "la SNCF n'est pas au rendez-vous".

Il est hors de question d'expliquer que l'on ira au bout de ce processus alors que l'on sait déjà qu'il manque un tiers du financement sur la partie modernisation de la ligne, qu'il y aura des retards, que depuis 2019, on nous parle de rames nouvelles et que maintenant, c'est pour 2025. Il y a un problème de crédibilité de la parole de la SNCF.

Pascal Coste, président du Conseil départemental de la Corrèze

France 3 Brive

100 milliards d'euros attendus d'ici à 2040

Quant aux élus, ils espèrent évidemment bénéficier d'une partie des 100 milliards d'euros prévus d'ici à 2040, annoncés par la Première ministre Elisabeth Borne en février dernier, lors de la présentation d'un plan pour investir dans les transports ferroviaires.

La SNCF a par ailleurs souligné à quel point la ligne POLT est décisive, étant donné qu'elle a accueilli 2,5 millions de voyageurs en 2022 et que 10% supplémentaires sont attendus en 2023.

Le prochain comité trimestriel aura lieu en octobre 2023.

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