Cette année, la récolte de pêches bio est catastrophique pour Denis Genier, arboriculteur corrézien. Les fortes températures ne sont pas les premières mises en cause. Ses vergers sont infestés d'insectes et ici, hors de question d'utiliser des insecticides. Résultat : 80% des fruits sont à jeter.
Trois générations plus tard, Denis Genier a repris les rennes de la ferme familiale de Voutezac, en Corrèze. Ici, il prône une agriculture biologique depuis 1998. Au coeur de ses vergers : du cassis, des myrtilles, des pommes et dernièrement des pêches, qu'il transitionne depuis deux ans en culture biologique non sans difficulté.
L'an dernier, Denis a récolté huit tonnes de pêches. Cette année, il ne compte pas sur de si bons chiffres. En cause, des insectes gourmands comme le forficule, le drosophile ou encore la mouche pondeuse qui infestent ses vergers et détruisent ses récoltes.
Culture biologique oblige... pas d'insecticide
Denis Genier qui tente depuis deux ans de se concentrer sur une culture exclusivement bio, ne s'arme pas d'insecticide. Pour respecter au mieux l'environnement, il opte pour des répulsifs alternatifs.De la glue au pied des pêchers, des huiles essentielles, du laurier ou encore des mélanges à base d'ail sont postés un peu partout dans son verger, "on met plusieurs bouteilles par arbre, je ne fais aucun insecticide sur ce qui est pêche. Il faut assumer ce mode de conduite."On apprend beaucoup plus de techniques différentes, la taille de différents arbres fruitiers. On ne reste pas que sur une culture.
En Nouvelle-Aquitaine, le nombre de fermes biologiques a doublé en dix ans. Le Limousin comptait 1060 fermes biologiques en 2019. Ce pari a également séduit Antoine Baudry, salarié de la ferme. Il a quitté le milieu conventionnel et son Nord natal pour s'installer dans la campagne corrézienne et rejoindre la dynamique de Denis.
Pour être rentable, Denis travaille avec près de trente autres variétés. Il se diversifie en transformant ses fruits en vinaigre ou en boissons diététiques.