Il n'a pas échappé aux fans du Goût des rencontres que Justine Piluso attendait un heureux évènement. C'est la cheffe Alessandra Montagne-Gomes qui parcourt désormais la Nouvelle-Aquitaine, toujours en quête des saveurs de la région. Nous lui avons posé trois questions pour faire connaissance.
Née dans une favela de Rio de Janeiro, la brésilienne Alessandra Montagne-Gomes est arrivée en France, à Paris, il y a vingt-trois ans. Son premier métier en France ? Assistante de direction dans le milieu médical. Heureusement pour nous, son talent pour la cuisine n'a pas tardé à ressurgir. Tempero, Nosso, Dana... Alessandra ouvre des restaurants et une épicerie-cave à Paris avec une équipe de fidèles et des principes auxquels elle ne déroge jamais : sa cuisine est engagée, antidéchet, sans gaspillage, locavore et respectueuse des circuits courts.
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Avec Le Goût de rencontres, elle présente pour la première fois un magazine culinaire, dont elle partage déjà les valeurs. Elle promène désormais son accent et son talent de cuisinière en Nouvelle-Aquitaine.
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Faisons connaissance avec cette cheffe atypique.
Ca fait quoi d'enfiler le tablier du Goût des rencontres ?
Quand elle a été approchée pour présenter l'émission, Alessandra a tout de suite saisi l'opportunité. Une première pour elle et surtout une belle occasion de sortir de sa zone de confort. "Je n'ai pas accepté pour faire de la télévision, mais pour faire des rencontres avec des gens tout aussi passionnés que moi, précise-t-elle. J'ai été accueillie avec bienveillance par toute l'équipe. J'ai été coachée et aidée."
C'était un jeu, un défi, un apprentissage de tous les jours."
Alessandra Montagne GomesFrance 3 Nouvelle-Aquitaine
Elle se remettait en question avant chaque tournage : pas question pour elle d'être "moyenne". "La fatigue ne comptait pas, ajoute-t-elle. Je voulais être au top et faire la meilleure émission possible. Je ne me laisse pas emporter par la peur de l'échec." Cette expérience a été riche d'enseignements pour la cheffe : apprendre à mieux communiquer, s'intéresser aux personnes de manière plus intense et ciblée. Apprendre à mieux poser des questions, ne plus être spectatrice. Et pour mettre à l'aise son interlocuteur, elle n'hésite pas à leur raconter aussi son histoire, à leur dévoiler ses propres failles. Une méthode qui a fait ses preuves.
On fait tous des boulots de passion, de coeur. Cela crée facilement du lien, une accroche commune entre eux et moi."
Alessandra Montagne GomesFrance 3 Nouvelle-Aquitaine
Quel goût elle a, la Nouvelle-Aquitaine ?
La Nouvelle-Aquitaine ? Alessandra ne la connaissait pas. Ce qui l'a marqué en tout premier lieu, ce sont la diversité des saveurs, des terroirs et des produits. On est dans la plus grande région de France. Une de ses découvertes les plus marquantes ? L'agneau pastoral. Le jeune Leo, qui a choisi de devenir berger, et a initié Alessandra à la pratique des estives... et au goût de l'agneau élevé en plein air.
Quand j'ai goûté son gigot, je me suis dit, non c'est pas possible, ce n'est pas de l'agneau ! Je n'avais jamais mangé une viande pareille
Alessandra Montagne GomesFrance 3 Nouvelle-Aquitaine
Sans parler du pain de la boulangerie Padoca à Eysines. Ils y fabriquent eux-mêmes leur farine avec une telle rigueur qu'Alessandra en a ramené à Paris, bien décidée à faire elle aussi son propre pain.
Dans le numéro consacré au thé à Aubazine en Corrèze, Alessandra rencontre Paul Velner, un Néerlandais installé depuis plusieurs décennies en France, qui cultive lui-même ses théiers et fournit le salon de thé bio de l'abbaye d'Aubazine tenue par Pierre et Simon.
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Alessandra l'a depuis intégré à la carte de son restaurant parisien et a crée un Kombucha spécial.
On fait des belles rencontres en Nouvelle-Aquitaine ?
Point commun des rencontres au fil des tournages : la passion.
Même si le métier est dur et que les journées sont longues, c'était un bonheur d'être avec eux, de parler avec eux
Alessandra Montagne GomesFrance 3 Nouvelle-Aquitaine
Les échanges sont généreux : ils parlent le même langage et partagent leurs savoir-faire. Près de Cognac, Alessandra visite un élevage de chèvres, dont plusieurs étaient pleines. Le lendemain du départ de l'équipe, une chèvre met bas et Alessandra reçoit un message de l'éleveur : la petite chèvre s'appelle Alessandra !
Le boulanger rencontré à Eysines est prêt à perdre 20% des céréales de base pour obtenir la farine parfaite.
En rencontrant les producteurs, cultivateurs, éleveurs néo-aquitains, Alessandra a rencontré le monde entier. La native du Brésil se rappelle avec joie un dîner où six nationalités étaient présentes autour de la table.
Retrouvez "Le goût des rencontres" sur France 3 Nouvelle-Aquitaine le samedi à 11.15 et en replay sur france.tv