Confronté à la présence de bactéries dans l'eau qu'elle délivre à ses habitants, la municipalité se doit d'intervenir et de fournir une eau potable. Dans le petit village corrézien de Bonnefond, le réseau vétuste serait à rénover, mais le tout petit budget de la commune ne le permet pas.
"Franchement, cette eau, c'est de l'eau de source. Ils sont obligés de la traiter, mais il n’y a pas d'odeur, il n'y a rien, je peux la boire". Confiant, Benoît, habitant de Bonnefond, rempli son verre à l'eau du robinet, et la boit sans sourciller.
Pourtant, il y a peu, des analyses avaient révélé la présence de bactéries coliformes, contraignant la collectivité à déverser du chlore pour désinfecter l'eau et lui permettre de rester propre à la consommation.
Un réseau vieillissant
Dans ce petit village de 120 habitants, l'eau est gérée en régie municipale. Un réseau vieillissant qui compte neuf points de captages. "Là, c'est une station de relevage. Quand le captage principal en haut n'a plus assez d'eau, c'est l'eau d'ici qui remonte là-haut", explique le maire sans étiquette de Bonnefond, Sylvain Bernard. "Ça a été fait il y a 50 ans et aujourd'hui ça reste complexe et fragile, vulnérable".
Des travaux de modernisation seraient nécessaires, mais avec un budget de 30 000€, la commune ne peut les prendre en charge. Le maire attend donc les résultats du nouveau schéma directeur d'adduction de l'eau potable : "On devrait avoir les résultats mi-avril. Ce schéma, c'est un préalable pour rentrer dans l'intercommunalité. La compétence de l'eau au 1ᵉʳ janvier 2026 va passer aux comcom" explique encore Sylvain Bernard.
Dans l'attente de 2026, aucun chantier d'ampleur ne peut être enclenché à Bonnefond. De nouveaux épisodes de pollution bactérienne ne sont donc pas à exclure.