Après une victoire à la cour d’appel de Bordeaux en octobre, les salariés sont à présent au tribunal des prud’hommes où ils demandent une indemnisation. Ils ont appelé à un rassemblement. Et ce n’est pas leur seul combat.
Les ex-GM&S sont présents au tribunal des prud’hommes à partir de ce lundi 26 novembre, ils ont appelé se rassembler.
La cour administrative d’appel de Bordeaux avait annulé le 12 octobre dernier le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) de l’usine de La Souterraine (Creuse). En cause, les critères validés par la Direction régionale du travail à l’élaboration du plan pour ne garder que les salariés les plus anciens. Et, selon les salariés, accélérer la mort de l’entreprise.
La cour d’appel s’est prononcée puisque le tribunal administratif de Limoges rejetait la demande d’annulation en mai 2018. Le PSE avait repris 120 salariés. 157 avaient été licenciés. Parmi eux, 55 ont porté plainte aux prud’hommes afin d’être indemnisés.
Combat sur combat
La première victoire d’octobre n’est pas une fin en soi. Les salariés veulent faire juger ceux qu’ils estiment responsables de la chute de l’ex-équipementier. Ils ont donc déposé plainte début novembre contre PSA et Renault pour « abus de position dominante ».Les salariés accusent les deux clients de l’équipementier de l’avoir laissé en situation de dépendance économique. Le premier constructeur a fermé la porte à la demande de conciliation en signalant dans un courrier de son dicteur juridique que PSA avait « respecté ses engagements ». Tandis que Renault n’a apporté aucune réponse.
« Nous attaquons PSA et Renault pour ce qu’ils nous ont fait subir depuis des années, les vies brisées, les carrières cassées, la souffrance des familles et sans oublier les conséquences psychologiques. Tout cela a été orchestré par les constructeurs automobiles, nous demandons réparation ! » avaient écrit les salariés
85 anciens salariés de l’ex-équipementier automobile, avec 33 autres salariés repris, pointent l’indemnisation des préjudices. Ils demandent une réparation de 80 000 euros par salarié licencié et 20 000 euros pour le personnel repris par LSI. Soit un total de 7,4 millions d’euros.