"C'était la condition de sa survie" : le Loto du patrimoine va sauver le pigeonnier-porche d'Arfeuille-Châtain

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Le pigeonnier-porche du château de Châtain à Arfeuille-Châtain. Au-delà de l'aspect purement patrimonial, la "Mission Bern" a retenu ce site pour sa dimension sociale : la restauration s'accompagnera d’un projet d’inclusion pour personnes handicapées.
Le pigeonnier-porche d'Arfeuille-Châtain, en Creuse, fait partie des trois lauréats limousins du Loto du patrimoine 2024. Faisant partie du domaine du château de Châtain, il appartient aujourd'hui à un foyer pour adultes handicapés. Il menaçait de s'effondrer. ©Marielle Camp, Louis Claveau

La liste des sites qui bénéficieront du Loto du Patrimoine a été dévoilée, ce lundi 2 septembre, par la "Mission Stéphane Bern". Le pigeonnier-porche d'Arfeuille-Châtain, en Creuse, fait partie des lauréats en Limousin. Ce bâtiment singulier, qui appartient à un foyer pour adultes handicapés, menaçait de s'effondrer.

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Un pigeonnier-porche en guise d'entrée pour le domaine d'un château, voilà un édifice qui ne pouvait qu'attirer l'attention de la Mission Patrimoine. Ce lundi 2 septembre, la fondation portée par Stéphane Bern a révélé les lauréats du Loto du patrimoine 2024. Parmi les trois monuments choisis en Limousin, le bâtiment d'Arfeuille-Châtain, en Creuse, se détache par sa singularité.

Dépendance du château de Châtain, le pigeonnier-porche menace de s'effondrer depuis dix ans. Datant du XVIIe siècle, il a connu de multiples seigneurs au cours de son histoire, au gré des ventes, des successions et des mariages de la noblesse locale. Au XXe siècle, le château est devenu une maison de repos, puis, à partir de 2008, propriété de l'Association pour Adultes et Jeunes Handicapés (APAJH). C'est également cette dimension sociale qui a séduit la "Mission Stéphane Bern" : au-delà de l'aspect purement patrimonial, la restauration s'accompagnera d’un "projet d’inclusion", grâce auquel des visites du monument à des visiteurs seront menées par les pensionnaires du foyer.

"Il n'y avait pas de solution malgré la bonne volonté des élus, du département et de la DRAC, raconte Philippe Cholley, délégué en Creuse, de la Mission du patrimoine. Ce bâtiment n'entrait dans aucun critère, il n'y avait aucune possibilité d'aide. Le fait qu'il obtienne le Loto du patrimoine, c'est vraiment plus que décisif, c'était la condition de sa survie."

L'APAJH n'avait droit à aucune subvention pour restaurer l'édifice. Le lancement des travaux de rénovation, estimés à cent quarante deux mille euros, est prévu pour le mois d'avril 2025.

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