Des faux billets inondent les commerces de Lavaveix-les-Mines en Creuse

C'est un fléau dont on n'avait pas entendu parler depuis un moment... les faux billets ! Ils sont tellement bien fait que n'importe qui peut s'y tromper. C'est le cas de plusieurs commerçants du village de Lavaveix-les-Mines en Creuse.

Dans cette commune passante, les voitures circulent comme les faux billets. Première victime : la quincaillerie. Fanny David, l'employée, nous montre deux billets de 50 euros. Difficile de distinguer le vrai du faux. Les différences sont subtiles. Explications : sur le faux, le visage en transparence n'apparaît pas et la bande réfléchissante est un peu plus grossière. Fanny n’a pas fait la différence sur le coup. La mauvaise surprise arrive dans un deuxième temps. 

 "La semaine dernière, on a eu trois faux billets de 50 euros. On s'en est rendu compte en emmenant la remise à la banque".

Les faux monnayeurs ont évidemment misé sur des grosses coupures et pas sur des billets de 5 euros. À quelques mètres de là. Une des deux boulangères du village a, elle aussi, été piégée. Elle ne va pas déposer plainte ni récupérer le montant perdu.

 "J’ai eu un billet de 50 euros et au toucher, il me paraissait faux, mais c'est à la banque que nous nous sommes aperçus qu'il était vraiment faux" déplore Éliane Bidet.

Éliane refuse temporairement les billets de 50 euros. Le temps de se procurer l’appareil qui permet de les vérifier. À la supérette, Alban Camelot est déjà équipé. La machine scanne rapidement les billets et révèle la supercherie. Ça l’a bien aidé face à un client malveillant.

"Je l'ai trouvé bizarre parce qu'il m'a pris un paquet de bonbons et il m'a tendu son billet de 50 euros. Mais au toucher, déjà, j'ai senti que quelque chose n'allait pas et on avait eu vent qu'il y avait de la fausse monnaie qui circulait. Je l'ai passé dans ma machine et ça a détecté qu'il était faux. Il s’est senti bête, sa réponse était un peu évasive. Il m'a dit qu'il avait dû se faire payer avec des faux billets".

Les commerçants n’ont pas identifié de clients habituels. Contactée, la gendarmerie de la Creuse n’a pas encore reçu de plaintes ni ouvert d’enquête.