Témoignage. "On ne peut pas laisser passer ça" : violences lors d'une rencontre U18 entre Guéret et Libourne, des sanctions envisagées

Publié le Écrit par Sarah Boana
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Des jeunes ont tenté de forcer les vestiaires de l'équipe adverse, ce samedi 3 février. La police a dû intervenir. Pas de blessé, ni de dégât à déplorer, mais les cadres du club, inquiets, entendent mettre en place des mesures de sanction. Il s'agit du deuxième débordement de ce genre depuis le début de l'année.

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Le match retour opposant les U18 Guérétois à ceux de Libourne aurait pu très mal finir. Samedi 3 février, en soirée, à la fin du match, une cinquantaine de jeunes tentent de rentrer de force dans les vestiaires des visiteurs. La police doit intervenir pour les évacuer et permettre aux Libournais de rejoindre leur bus. Il n'y a pas eu d'interpellation, ni de blessé, ni de dégât, mais le bus de Libourne a été caillassé et les organisateurs ont eu une belle frayeur : 

Je n'ose même pas imaginer ce qu'il se serait passé, s'il avait réussi à pénétrer les vestiaires.

Claude Morelle

Président de l'Entente Sportive Guérétoise

Pour Claude Morelle, président de l'Entente Sportive Guérétoise, la catastrophe a été frôlée de peu : "Je n'ose même pas imaginer ce qu'il se serait passé, s'il avait réussi à pénétrer les vestiaires. Ça aurait été un carnage, les autres se seraient défendus, après... comment arrêter autant de jeunes ? Ça m'a fait peur."

Des débordements avaient déjà eu lieu entre les joueurs durant le match aller. Certains auraient-ils gardé de la rancœur ? Pour les cadres du club, il ne fait aucun doute que certains joueurs ont fait venir des amis.

Des sanctions prévues par le club

Il s'agit de la deuxième échauffourée du genre au stade de Guéret depuis le début de l'année. Ce lundi 5 février, le bureau de l'Entente se réunit, en soirée. Les cadres du club comptent prendre des sanctions contre les responsables qu'ils affirment avoir identifiés.

Cette volonté de sanctionner est nécessaire puisque tout incident grave dans une enceinte sportive relève du délit pénal aggravé. "C'est important de marquer le coup. Je dirai même que c'est essentiel. On ne peut pas laisser passer ça. Sinon, ce sera la porte ouverte à n'importe quoi tous les samedis", explique Claude Morelle.

On ne peut pas laisser passer ça. Sinon, ce sera la porte ouverte à n'importe quoi, tous les samedis.

Claude Morelle

président de l'Entente Sportive Guérétoise

Ce genre d'incident peut avoir de lourdes conséquences pour un club. "Vous imaginez tout ce que ça peut engendrer : suspension des terrains, des amendes très fortes pour le club... Je n'arrive même pas à mesurer ce que ça pourrait entraîner. Ça peut faire disparaître un club. On l'a déjà vu", déplore le président de l'Entente Sportive Guérétoise. 

Les cadres du club font le constat de tensions en hausse chez une partie des jeunes qu'ils encadrent à Guéret. La problématique, plus sociétale que sportive, sera au cœur des discussions lors de la réunion des clubs et du président de la ligue, ce mercredi 7 février à Parsac.

Récit : Sarah Boana avec Marielle Camp

durée de la vidéo : 00h01mn48s
Un nouvel exemple de violence autour des terrains de football. Samedi 3 février 2024 en soirée, une cinquantaine de jeunes de Guéret s'en sont pris à l'équipe de Libourne venue au stade Léo Lagrange pour un match de U18. La police a dû intervenir. ©Marielle Camp - Nicolas Chigot - France Télévisions

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