Le gouvernement a appelé jeudi 20 juillet 2017, les salariés de l'équipementier automobile GM&S à lever le blocage de l'usine Renault de Villeroy, dans l'Yonne, estimant que cette opération "nuit" aux chances de faire aboutir les négociations sur la reprise du site creusois.
"Le blocage du site Renault de Villeroy dans l’Yonne, nuit au contraire aux chances de les faire aboutir. C’est pourquoi les ministres réitèrent leur appel à la responsabilité des organisations syndicales afin que Renault puisse faire fonctionner son site normalement."
Le communiqué de Bercy est ferme. Le ministère de l'Économie souhaite voir la fin du siège de Villeroy. Depuis mardi 18 juillet, une centaine de salariés de GM&S bloquent les accès de ce site Renault de l'Yonne.
Bruno Le Maire, en visite à la Souterraine mercredi a pourtant annoncé des garanties sur la pérennité du site creusois mais les ouvriers sont restés mobilisés. Le tribunal de Poitiers a prolongé l'activité de GM&S jusqu'au 24 juillet pour laisser le temps aux parties prenantes de donner toutes les chances d'aboutir au projet de reprise par l'industriel GMD.
Villeroy à l'arrêt
Il n'y a plus d'activité sur la plate-forme Renault-Villeroy (Yonne) depuis mercredi après-midi, la direction ayant décidé de mettre au repos les personnels en réaction au "blocage" des salariés de l'équipementier GM&S, a appris l'AFP ce jeudi 20 juillet, de sources concordantes. Selon deux sources CGT Renault, les salariés du site ont été "mis en journées [d'arrêt] collectives" après consultation du comité d'établissement mercredi. Interrogée par l'AFP, le direction du groupe a confirmé la prise de "trois jours de capital temps collectif pour l'équipe de l'après-midi et deux pour l'équipe du matin". Il s'agit d'un "dispositif utilisé de manière habituelle pour éviter de recourir au chômage partiel", "soumis à consultation", a précisé un porte-parole. "Ce sont les clients et salariés du groupe Renault qui font les frais du blocage", a ajouté le porte-parole du constructeur.