L'usine GM&S de la Creuse est en liquidation judiciaire. La justice doit examiner une offre de reprise. Des salariés ont décidé de faire pression en bloquant un site Renault dans l'Yonne. Ils veulent que le ministre de l'Economie viennent les rencontrer sur place.
L'usine de GM&S installée à La Souterraine, dans la Creuse, fabrique des équipements pour l’industrie et l’automobile.Elle est en liquidation judiciaire depuis décembre 2016 avec période d'observation jusqu'au 24 juillet 2017.
Pour le moment, un seul repreneur potentiel s’est manifesté : il s’agit du groupe GMD. Mais celui-ci pose des conditions qui à son avis ne sont pas remplies : "l'ensemble des conditions suspensives ne sont pas levées". Et "s'il n'y a pas de prolongation de la période d'observation, notre offre ne sera pas finalisée", a déclaré mardi soir, le PDG du sous-traitant automobile, Alain Martineau.
L'usine GM&S de la Creuse est en liquidation judiciaire. La justice doit examiner une offre de reprise. Des salariés ont décidé de faire pression en bloquant un site Renault dans l'Yonne depuis deux jours. La levée du blocage ne semble pas d'actualité.
Intervenants :
-Pascal Lavalet, délégué du personnel CGT - GM&S
-Gilbert Auchairles, technicien de maintenance - GM&S
-Yann Augras, délégué CGT - GM&S
Face à cette situation de blocage, des salariés de GM&S se sont installés depuis mardi devant le site le site Renault de Villeroy dans l'Yonne.
Ils y ont passé la nuit et n’ont pas l’intention de lever le camp, malgré les appels du ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Ce dernier a appelé "dans l'intérêt de GM&S, à la levée immédiate du blocage du site de Renault". Les salariés eux veulent que le ministre viennent les rencontrer dans l'Yonne.
Les responsables de la CGT estiment que "deux conditions" doivent être remplies pour que le blocage soit levé :
-ils demandent que Renault, comme PSA, principaux apporteurs du chiffre d'affaires de l'entreprise, "formalise ses engagements par écrit"
-ils veulent aussi que le constructeur abonde à une indemnité de licenciement supra-légale pour ceux des 277 salariés qui ne seraient pas repris par GMD, le numéro un de l'emboutissage envisageant le maintien de seulement 120 emplois.
A la veille de l'examen du projet de reprise de l'équipementier creusois GM&S, les salariés poursuivent leurs actions pour se faire entendre du repreneur et des donneurs d'ordre, PSA et Renault. Ils bloquent le site Renault de Villeroy dans l'Yonne.
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©JT soir BFC du 18 juillet 2017
Que va-t-il se passer maintenant ?
Le tribunal de commerce de Poitiers a examiné l'offre de reprise de GMD ce mercredi. La décision a été mise en délibéré au lundi 24 juillet, 18h.Sauf coup de théâtre, le tribunal de commerce de Poitiers devrait donc trancher lundi entre une nouvelle prolongation, jusqu'au 31 août, ou une liquidation pure et simple de GM&S
D'autre part, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et le secrétaire d'Etat au ministère de l'Economie, Benjamin Griveaux, se sont rendus cet après-midi à La Souterraine, pour un point d'étape sur les négociations avec les salariés de GM&S.
Bruno Le Maire a assuré que l'équipementier automobile serait préservé pour "les cinq ans qui viennent", avec la garantie qu'aucun salarié ne serait "laissé de côté". "Nous avons l'assurance d'avoir des commandes de PSA et Renault" à hauteur de
22 millions d'euros annuels pendant cinq ans, a dit le ministre, en ajoutant à ce chiffre la "garantie de 15 millions d'euros pour des investissements sur des machines nouvelles".