Quelques heures après l'annonce de la prolongation de la période d'observation par le tribunal de Commerce de Poitiers, les salariés de GM&S, réunis en assemblée générale ont voté la suspension "provisoire" de leur grève. Le travail reprendra lundi 29 mai sur le site de La Souterraine (Creuse).
Après un interminable mouvement de contestation et des semaines de combat, l'activité va reprendre dès le lundi 29 mai 2017 chez GM&S Industry. Aujourd'hui, mercredi 24 mai, les salariés ont voté, lors d'une assemblée générale à la mi-journée sur le site de La Souterraine, la reprise du travail. Cette décision intervient quelques heures après l'annonce du tribunal de Commerce de Poitiers de prolonger la période d'observation de l'équipementier creusois jusqu'au 30 juin.
Les salariés vont faire évacuer, à savoir la presse, ainsi que les riverains afin de procéder au "déminage" de l'usine. Les ouvriers affirment en effet depuis le 11 mai, avoir piégé les locaux de l'entreprise avec des bonbonnes de gaz qu'ils menaçaient de faire exploser en cas de liquidation judiciaire, à leurs yeux, injustifiée.
Des projets
C'est finalement un répit, un sursis que les GM&S ont obtenu ce matin. Le tribunal de commerce de Poitiers a choisi le temps, celui d'étudier les offres de reprises et notamment la dernière émanant de la famille Frey qui propose de sauver 2014 emplois sur 277. Les repreneurs potentiels ont jusqu'au 7 juin pour déposer leur dossier d'offres. Ils auront ensuite jusqu'au 21 juin pour les améliorer si nécessaires, enfin, le 23 juin, le tribunal de commerce de Poitiers statuera sur l'avenir de l'équipementier automobile.Peugeot, la cible n°1
Un équipementier qui ne peut vivre et survivre que grâce aux commandes des constructeurs automobiles. Les GM&S vont d'ailleurs mettre ce sursis à profit pour tenter de rencontrer une nouvelle fois ces donneurs d'ordre. Si l'effet de Renault d'augmenter ses investissements en les faisant passer de 5 à 10 millions, les promesses de PSA qui ne s'engage que sur deux millions supplémentaires (de 10 à 12 millions) sont vivement critiquées par le personnel. Tous restent donc vigilants et surtout mobilisés. Ils n'excluent pas de nouveaux mouvements, de nouveaux blocages si la situation venait à s'envenimer.