C'est aujourd'hui, 19 juillet 2017, que le tribunal de commerce de Poitiers examine le dossier de reprise de GM&S. Le destin de l'équipementier automobile de La Souterraine va-t-il se jouer maintenant ? Suivez en direct les événements de cette journée cruciale.
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Les promesses de Bruno Le Maire
Initialement annoncé à la mairie de La Souterraine, le ministre de l'Économie s'est finalement rendu sur le site de l'usine. Aux salariés présents, Bruno Lemaire a garanti une modernisation à hauteur de 15 millions d'euros (État et constructeurs) et annoncer des investissements pour péréniser l'entreprise ainsi qu'une augmentation de l'enveloppe de formation pour la reconversion des salariés qui perdront leur emploi. Aucune avancée en revanche sur le nombre de postes sauvés si GMD reprenait GM&S : 120 sur 277.
Encore un sursis (mise à jour)
Le tribunal de commerce de Poitiers a décidé de prolonger l'activité de GM&S Industry de La Souterraine jusqu'au 24 juillet. Initialement prévenue vendredi 21, la fin de l'activité est donc repoussée de 3 petits jours. Les juges posent ainsi un ultimatum aux parties prenantes : ficeler le dossier d'une éventuelle reprise d'ici lundi 14h. Si l'offre de GMD n'aboutit pas à cette date, ce sera alors la liquidation sèche.
Le point à la mi-journée
Bruno Le Maire confirme sa venue à La Souterraine. Il est resté sourd aux salariés de GM&S qui occupent un site Renault dans l'Yonne et qui demandaient au ministre de se rendre à Villeroy. A l'Hôtel de ville de La Souterraine où doit se rendre Bruno Le Maire, chacun retient son souffle. C'est l'avenir d'une entreprise qui se joue, celui de 277 salariés mais également celui de tout un bassin de population. Etienne Lejeune, président de la communauté de communes espère que ministre arrivera avec des garanties concernant les 5 millions € d'investissement de PSA qui seraient toujours incertains selon Bercy.
A Poitiers, l'audience se poursuit et toujours deux possibilités : la liquidation pure et simple ou la prolongation d'activité.
Les deux options
"On est là pour connaître la suite de notre combat, on est là pour savoir quel est notre avenir", laconique, Jean-Marc Ducourtioux, élu CGT et représentant au CE. Un peu plus tôt, Alain Martineau, PDG de GMD, dont l'usine est à Saint-Etienne (Loire), seul candidat à la reprise, était lui aussi arrivé au tribunal, où l'audience est à huis-clos.
L'emboutisseur a semé le trouble hier, 18 juillet, en annonçant que "l'ensemble des conditions suspensives ne sont pas levées" et que "s'il n'y a pas de prolongation de la période d'observation, [l']offre ne sera pas finalisée". Le tribunal n'a visiblement que deux options : soit prolonger l'activité jusqu'au 31 août (les salaires ayant été garantis jusqu'à cette date) ou prononcer la liquidation pure et simple.
Poitiers, l'audience
Trois syndicalistes de GM&S, l'avocat des salariés et un représentant de la CGT Limoges sont arrivés à Poitiers. L'offre de reprise de GMD sera-t-elle sur la table ? Gm&s l'avocat aborde audience TC Poitiers avec "détermination et inquiétude". Les gm&s viennent de rentrer pic.twitter.com/NWz5L4wxIJ
— Cécile Descubes (@CecileDescubes) July 19, 2017
Bruno Le Maire à la Sout'
Le ministre de l'Économie doit se rendre à 14h30 à l'hôtel de ville de La Souterraine pour effectuer avec les représentants des salariés un point d’étape sur les négociations avec les salariés de GM&S. Une annonce faite hier, 18 juillet, alors que la décision du tribunal n'était pas encore rendue. Bruno Le Maire sera accompagné de son secrétaire d'État Benjamin Griveaux. La centaine de salariés de GM&S qui bloquent depuis mardi un site Renault à Villeroy ont bien tenté de faire venir le Ministre dans l'Yonne mais en vain.#GM&S Br. Lemaire ne donnerait pas suite à demande cgt d'aller à Villeroy et maintiendrait sa venue à La Souterraine pic.twitter.com/WkKPht9RIS
— Cécile Descubes (@CecileDescubes) July 19, 2017
Pendant ce temps, à Villeroy...
Depuis mardi matin, une centaine de salariés de GM&S le site de Renault Logistique à Villeroy dans l'Yonne. Ils ont passé la nuit sur place. Une occasion supplémentaire de maintenir la pression sur les constructeurs automobiles. Ils réclament toujours davantage d'emplois sauvés (120 sur 277 pour l'offre GMD) et des primes supra-légales pour les employés qui ne seront pas repris.
► Villeroy, 1re journée (18.07.2017)
Yonne : les salariés de GM&S bloquent le site Renault de Villeroy