Le 8 juillet 2022, un incendie d'origine criminelle a coûté la vie à cinq Comoriens. Les victimes étaient une femme de 31 ans avec sa fille de 5 ans, deux hommes de 27 et 35 ans, et un adolescent de 17 ans. Un an après, un hommage était organisé ce samedi avec une centaine de personnes. Le départ de la marche souvenir s'est effectué de la mairie.
Dans les Deux-Sèvres, à Bressuire, l'émotion est encore intacte, un an après l'incendie criminel qui a coûté la vie à cinq personnes. La marche du souvenir programmée ce samedi s'est déroulée quelques semaines après le placement en garde à vue de trois suspects. Selon nos informations, elle a rassemblé une centaine de personnes.
Si l'un a été libéré sans poursuite, les deux autres, un homme de 43 ans et une femme de 38 ans, ont reconnu avoir mis le feu au bâtiment à la suite d'un différend sur fond de trafic de drogue. Un rebondissement qui a renforcé la colère sur place.
À l'issue de la garde à vue du couple, Cyril Lacombe, le procureur de la République de Poitiers, a annoncé leur mise en examen pour destruction volontaire du bien d'autrui par l'effet d'une substance explosive, d'un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes avec la circonstance que les faits ont entraîné la mort de cinq victimes. Une qualification pénale qui fait encourir la réclusion criminelle à perpétuité.
Un incendie déclaré en pleine nuit
Le 8 juillet 2022, l'incendie débute peu avant cinq heures du matin. Le feu prend dans un immeuble du boulevard Maréchal Joffre. Un premier bilan fait état de quatre personnes décédées et plusieurs disparus. Le bilan final fait froid dans le dos : cinq morts. À l'arrivée des pompiers, quatre appartements avaient déjà été touchés par les flammes après l'embrasement dans les combles. Grâce aux moyens mis en place, cinquante hommes et trois engins pompes, le feu est circonscrit dans la matinée.
La communauté comorienne sur place au lever du jour
Dès que le drame a été connu des habitants, plusieurs dizaines de membres de la communauté comorienne étaient réunis derrière le cordon de sécurité. Sur les réseaux sociaux, François Batalingaya, le coordinateur des Nations-Unies aux Comores, ne tardait pas à s'exprimer : "J'exprime toute ma sympathie à la communauté comorienne touchée par l'incendie de Bressuire qui a causé des pertes humaines".