Les deux loups qui s'étaient échappés du Sanctuaire des Deux-Sèvres sont toujours en fuite. La propriétaire du refuge estime qu'ils étaient ingérables. Elle avait accueilli une famille de cinq loups le 2 novembre en provenance d'un parc d'Ille-et-Vilaine.
Les deux loups qui s'étaient échappés d'un refuge des Deux-Sèvres le 13 novembre sont toujours dans la nature.
L'un d'entre eux aurait été vu à Surgères, ce samedi, selon la responsable du Sanctuaire des Loups 79 situé à Frontenay-Rohan-Rohan.
"L'autre, tourne autour du refuge, à une centaine de mètres et le soir on l'entend, les loups tendent à se rapprocher, la nuit à l'appel du chef de la meute", affirme Béatrice Gérardot qui précise qu'il est très difficile de les capturer.
Ils se comportent comme des loups sauvages
"On a mis des pièges cages pour les attraper et on essaie de les endormir avec des flèches mais pour l'instant ça n'a rien donné", détaille la gérante du Sanctuaire qui annonce qu'elle a le sentiment d'avoir été "roulée dans la farine" par les responsables du Parc Zoologique d'Ille-et-Vilaine qui leur a confié une meute de cinq loups, les animaux sont arrivés le 2 novembre dans les Deux-Sèvres.Ils étaient couverts de boue et ils étaient complètement fous, je n'avait jamais vu ça. C'est une famille, le père, qui s'appelle Hercule avec ses quatre petits, âgés de deux et trois ans mais ils ne nous ont pas communiqué le nom des louveteaux.
Selon la responsable du Sanctuaire, ces loups sont nés en captivité mais "ils se comportent comme des loups sauvages", affirme Béatrice Gérardot qui ne cache pas son désarroi.
La nouvelle famille s'est dispersée sur un terrain de plus de 5 000 carrés, le jour de son arrivée comme on peut le voir sur la vidéo publiée sur la page Facebook du Sanctuaire."On les a pris en toute confiance mais ils sont ingérables, ils étaient dingues et ils ont réussi à s'échapper malgré la clôture. Ils ont trouvé une faille, ils sont passés en apnée sous l'eau et sous le grillage alors que nous avons installé des clôtures adaptées pour les fauves"
"Je voudrais que mes loups rentrent", martèle Béatrice Gérardot qui héberge 22 loups, dont les deux fugitifs, dans son parc de Frontenay-Rohan-Rohan.
L'un des trois loups échappés avait été retrouvé mort le 17 novembre, sans doute tué par un véhicule, selon la préfecture, qui considère comme "fort probable" que l'animal soit l'auteur d'une attaque de brebis qui s'est déroulée le week-end dernier à Saint-Saturnin-du-Bois en Charente-Maritime.
Les recherches se poursuivent en lien avec l'Office Français de la Biodiversité, au moyen de pièges-photos, pièges-lacets, de drones aussi, principalement dans un rayon d'une quinzaine de kilomètres autour du refuge.
C'est la deuxième année consécutive que des loups sont signalés en Charente-Maritime depuis l'éradication du loup en France dans les années 30.
Ce loup a été aperçu près de Saint-Saturnin-du-Bois en Charente-Maritime le 15 novembre mais la gérante du refuge estime qu'il ne vient pas du refuge.