Dans la nuit du 8 au 9 novembre, une rave-party illégale a débuté sur des terrains agricoles de la commune de Saint-Maurice-Étusson (Deux-Sèvres), à la frontière du Maine-et-Loire. C'est la troisième année que le site est ainsi occupé. Les habitants font face au bruit avec sérénité et résignation.
Entre 500 et 1000 teufeurs se sont installés au pied d'une éolienne sur des terrains agricoles de Saint-Maurice-Étusson, dans les Deux-Sèvres, pour organiser une rave-party illégale.
Après 2021 et 2023, c'est la troisième fois que le site est occupé : "On a des réflexes aujourd'hui, mais on ne s'y habitue pas", confie le maire, Pascal Lagoguée. "Le bruit que ça génère, c'est assez gênant pour tous les riverains, mais on s'est adapté pour qu'on assure au moins la sécurité et que les choses se passent dans le meilleur état d'esprit possible et qu'on ne déplore pas d'incident". La gendarmerie, les pompiers et une dizaine de bénévoles sont présents sur place pour porter secours, si besoin.
"Ce n'est pas agréable, mais il faut faire avec"
Amélie, habitante du village est résignée : "On est passifs maintenant. Ils ne sont pas méchants, on les laisse tranquilles", raconte-t-elle. "Une fois les fenêtres et les volets fermés, on entend encore la musique, ce n'est pas très agréable, mais il faut faire avec". Huguette, en promenade sur son vélo, n'a pas l'air gênée par ce qu'il se passe : "Ils ont envahi le secteur, mais on est passés à côté, ils disent bonjour, ils sont très polis et très gentils".
Sur place, plusieurs stands sont installés pour venir en aide aux personnes qui auraient le moindre problème, physique ou psychologique : "Ça se passe bien, il y a un accès pompier, des stands prévus pour les gens qui se droguent trop par exemple", explique un des participants. "C'est comme une soirée légale, sauf que là, ce n'est pas encadré donc il va falloir faire de l'autogestion, ça passe par la prévention et la discussion".
Orane, originaire d'Angers, est venue ce week-end pour participer à la rave-party : "Ici, on est loin des habitations, le village le plus proche est à trois kilomètres, on ne nous entend pas énormément, c'est sûr qu'on va entendre, mais beaucoup moins que sur d'autres sites où on va être à côté des maisons", déclare-t-elle. C'est ça qui est cool, on est en pleine nature, loin de tout et on dérange un petit peu moins et même en termes de propreté, c'est plus facile de nettoyer ici".
Les teufeurs prévoient de rester jusqu'à lundi 11 novembre sur les lieux.