Désherber manuellement plutôt que d'utiliser des pesticides, c'est le combat des agriculteurs bio. Dans les Deux-Sèvres, la Fédération Régionale d'Agriculture Biologique Nouvelle-Aquitaine a rencontré des agriculteurs conventionnels pour les inciter à se tourner vers une agriculture plus verte
Depuis 11 ans, Alexis Aminot désherbe mécaniquement. Installé dans les Deux-Sèvres, cet agriculteur bio produit du maïs, du blé et du tournesol.
Dans son exploitation, il n'utilise aucun pesticide.
C'es justement sur ses terres que s'est rendue la Fédération Régionale d'Agriculture Biologique. Objectif : convaincre les agriculteurs de se tourner comme Alexis vers un désherbage manuel.
La tâche est ardue. Car même si la France a réduit de moitié l'utilisation de phytosanitaires en 30 ans, aujourd'hui, encore 60 000 tonnes de ces substances sont utilisées, dont environ 9000 tonnes de glyphosate.
Et pour certains exploitants, il reste difficile de se passer de l'utilisation de ces produits.
Pour encourager les agriculteurs à réduire l'usage des pesticides, la Fédération Régionale d'Agriculture Biologique a le soutien de la région Nouvelle-Aquitaine. Elle finance à hauteur de 40 % l'achat de matériel de désherbage mécanique.
Le reportage d'Anne-Marie Baillargé, Stéphane Bourin et Christophe Pougeas.
Intervenants : Alexis Aminot, éleveur laitier biologique, Philippe Germond, éleveur et céréalier en agriculture conventionnelle, Philippe Thévenon
Conseiller technique à la Fédération Régionale d'Agriculture Biologique Nouvelle-Aquitaine et Jean Pérochon, éleveur de volailles et céréalier