Habitat : l'économie énergétique à tout prix

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Les Français cherchent des solutions innovantes pour améliorer leur habitat, réduire leurs dépenses et, si possible, réduire leur impact environnemental
Tous les professionnels le constatent, dans les salons de l'habitat, le public priorise les solutions énergétiques. Panneaux solaires, réserves d'eau de pluie, isolation, pompes à chaleur, l'économie d'énergie et des ressources est partout ©France télévisions

Économie d'eau, d'électricité, isolation et basse consommation sont devenues les principales précoccupations des ménages dans les salons de l'habitat. Illustration en Dordogne

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Un stand de pompes à chaleur, un autre de panneaux solaires, un troisième de poêles à bois, les professionnels s'adaptent à la demande. Et la demande, en ce moment, ce sont les économies. Que ce soit pour les propriétaires ou les bailleurs qui ne peuvent plus louer de "passoires thermiques". Dans le salon de l'habitat de Marsac-sur-l'Isle qui s'est tenu ce week-end, chacun tente de se renseigner sur la nouvelle solution technique qui lui permettra d'économiser et en prime d'être plus respectueux des ressources naturelles. Les stands sont donc de plus en plus occupés par les professionnels du chauffage ou de l'isolation.

Des aides locales

La préoccupation des ménages rejoint celle des institutions. Sur l'agglomération de Périgueux, où 60% des logements date d'avant 1974, le programme Amélia 2 financé par les 43 Communes du Grand Périgueux, l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) et le Conseil Départemental de la Dordogne cours jusqu'à la fin de l'année. Il propose des aides et un accompagnement aux propriétaires, locataires ou bailleurs qui souhaitent améliorer leurs locaux et les rendre plus sobres. Cette dernière préoccupation concerne 70% des demandes.

Attention, comme c'est souvent le cas, les conditions de ressource des propriétaires pour pouvoir prétendre à une aide sont assez restrictives. Et les propriétaires-bailleurs, s'ils n'y sont pas soumis, doivent s'engager à respecter des conditions de location.

Isolation et sobriété, la base

Qu'ils soient aidés ou non, les propriétaires engagent les travaux par souci d'économie, en prévision d'éventuels dérapages des coûts. Première préoccupation, l'isolation. Fréquemment défectueuse, négligée ou datant d'une époque où l'énergie était plus abordable, elle est le premier poste à prendre en compte si l'on veut économiser. Isolation des combles, isolation par l'extérieur ou changement des huisseries, à chacun de voir le plus urgent. Les diagnostiqueurs et les chauffagistes repèrent facilement les fuites les plus importantes.

Autre règle simple et radicale, la sobriété. Préférer la petite laine à la pièce surchauffée, fermer les portes, éteindre les appareils, laisser entrer le soleil... du simple bon sens qui ne coûte rien

Chauffage : pour choisir, c'est chaud

Depuis des années, le chauffage fait le yoyo. Après le tout-fuel, les Français ont été encouragés à installer des citernes ou à se brancher au réseau de gaz, plus économique. Puis l'électricité a pris le relais, avant que les rumeurs de coupures précipitent les frileux vers les poêles à granulés, bientôt délaissés pour raison de flambée des prix au profit des poêles à bois de nos aïeux. Entre temps, tous les systèmes de chauffage se sont perfectionnés, les chaudières à combustibles fossiles sont devenues à condensation, les chauffages sont passés par le sol, les pompes à chaleur ont démultiplié la rentabilité de l'électricité et offert la climatisation, des aventuriers se sont lancés dans la plaquette forestière, la géothermie, le poêle rocket de masse, et les earthship proposent même une consommation énergétique nulle grâce à leur conception particulière. Autant dire qu'il existe une ou plusieurs solutions optimales pour chaque situation, mais que la tendance globale tire vers la sobriété, la suppression des combustibles fossiles, et si possible l'autoconsommation.

Panneaux solaires : rattraper le retard

Lors de l'exposition universelle de Paris en 1878, l'ingénieur français Augustin Mouchot présente un générateur solaire. Mais contrairement à l'Allemagne, la Chine, le Japon ou les États-Unis, il aura fallu attendre longtemps avant que le panneau solaire ne commence à envahir sérieusement les toits français.

Des aides à l'installation touffues et changeantes, des installateurs parfois plus opportunistes que compétents et un rachat de l'électricité moins avantageux ont modéré l'engouement des ménages. Aujourd'hui, la démocratisation du procédé, le coût de l'électricité et les installations professionnelles sur les parkings et hangars agricoles reboostent le marché français. De plus en plus de particuliers franchissent le pas photovoltaïque. Attention aux arnaques qui subsistent, installations gratuites, offres mirobolantes, ou produits de basse qualité, renseignez-vous avant.

Alternatives aux alternatives

La sobriété énergétique et la consommation durable ont encore de nombreux terrains à défricher. Les systèmes de récupération d'eau de pluie pour un usage domestique (hors réseau d'eau potable) doivent se démocratiser, tout comme le chauffe-eau solaire. L'éolien particulier n'a pas encore trouvé sa maturité technique, pas plus que la pile à combustible à hydrogène domestique. Enfin, la méthanisation des déchets chez les particuliers pour la production de biogaz reste une option malheureusement inexplorée. 

Le temps presse

Pour améliorer son budget et son impact environnemental, les solutions ne manquent pas. Des décisions à prendre rapidement. Le Haut conseil pour le climat, organisme indépendant chargé d’émettre des recommandations pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en France, estime qu'il faudrait multiplier par 4 le rythme des rénovations pour obtenir la neutralité carbone en 2050. Il y a urgence.

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