À mi-chemin entre Périgueux et Angoulême, le parc de la Tour Blanche qui accueille 200 animaux a failli disparaître suite au Covid et aux aléas climatiques. Une mobilisation exceptionnelle lui permet aujourd'hui de survivre
C'est un épilogue heureux, dans une aventure qui avait pourtant mal commencé. En août dernier, le parc animalier sauvage de la Tour Blanche lançait un appel à l'aide pour faire face à une dette cumulée d'environ 300 000 euros. La conséquence d'un lancement de la structure de 25 hectares en 2019, alors qu'arrivaient deux vagues consécutives de COVID entraînant plus d'un an de fermeture administrative, et une période de canicule exceptionnelle qui ont mis les comptes à blanc. En août 2022, la structure est placée en redressement judiciaire.
Appel aux réseaux
Acculé, Alexandre Duguet, propriétaire du Parc sauvage lance alors un appel via les réseaux sociaux. Il s'agissait non seulement de sauver l'activité, mais aussi les 200 animaux, dont une partie n'aurait pas pu trouver une structure d'accueil et menaçait d'être euthanasiée.
Un mécène et des généreux donateurs
Situation d'autant plus désolante qu'à l'été 2023, la fréquentation se révélait tout à fait correcte. L'appel a été entendu, la vidéo vue un millier de fois, partagée, commentée, et surtout, entendue. Jusqu'en région Centre-Val de Loire où un mécène décide d'allouer 150 000 euros sur trois ans. Côté cagnotte en ligne, ce sont 102 000 euros qui vont être récoltés.
C'est plus qu'un cadeau, on pouvait pas rêver mieux !
Alexandre Duguet, propriétaire du parc
Sauvetage animal
Cet élan de générosité inespéré, Alexandre Duguet l'attribue en grande partie à la vocation de protection animale que s'est donné son parc. "Ce qu'on cherche à faire avec les animaux, à essayer soit de les protéger, soit de les préserver, ou pour certains même clairement de les sauver, je pense que cette partie-là a dû bien aider pour la plupart des personnes qui ont participé à cette cagnotte" explique-t-il.
Il est en effet probable qu'un zoo "traditionnel" n'aurait peut-être pas suscité un tel élan de générosité. Tout n'est pas fini pour autant. Le 22 janvier prochain, le tribunal de commerce de Périgueux doit encore valider ce redressement judiciaire qui devrait permettre au parc de continuer son activité.