Ils préparent un navire qui carbure au plastique pour faire le tour du monde. Depuis le site Darwin, sur la rive droite de Bordeaux, la petite équipe s'affaire autour d'un projet ambitieux de réduction des déchets plastiques là où ils prolifèrent.
C'est l'histoire d'une quête de sens partagée par des amis pour lutter contre la prolifération du plastique, fléau pour l’humanité. Et un projet qui prend corps dans l'ambiance studieuse de l'espace de co-working Darwin à Bordeaux. Naturellement, Plastic Odyssey a trouvé sa place ici dans cette ruche qui oeuvre pour la planète. Alexandre Dechelotte donne la philosophie du projet :
L'équipe a sa jeunesse et son dynamisme pour moteur, et surtout la conviction qu'il faut faire vite et bien pour la Grand Bleue.Démontrer le potentiel des déchets plastiques. En attendant qu'ils disparaissent, faire quelque chose avec ce qui traîne dans la nature et créer des emplois.
60 kilos de plastique pour 60 litres de carburant
Deux copains ont navigué autour de la planète. En escale à Dakar, c'est la stupeur.
Des plastiques partout et des gens pauvres qui cherchent des petits boulots. D'où l'idée : ceux qui ont besoin de travailler sur place peuvent collecter les plastiques non recyclables. Ces matières peuvent être transformées grâce à une machine qui existe en mode industriel. On l'adapte à une plus petite échelle. On transforme en carburant car il y a des besoins avérés dans les pays émergents.En tant qu'officier de marine, on a vu la catastrophe, la pollution sur la mer, à terre... on a décidé d'agir tout en restant dans le monde maritime.
Notre objectif est de créer localement des systèmes rentables, qui vont fonctionner en économie circulaire, s'autoalimente et marcher sans nous.
Il faut qu'il tourne tout seul, et qu'il soit répliquer partout dans le monde, et ainsi créer des emplois tout en dépolluant.
Un première mondiale
Et pour porter cette bonne parole, rien de tel qu'un tour du monde en catamaran de 25 mètres. Il sera construit à La Rochelle.On peut faire avancer un bateau avec des déchets plastiques, et faire le tour du monde.
Il carburera évidemment au plastique et uniquement. Convaincre en démontrant.
Pour y parvenir, l'équipage compte passer en moyenne trois semaines par ville. D'où une expédition programmée pour trois ans.
L'équipe de la Plastic Odyssey commence par la construction d'un bateau de 6 mètres, c'est en cours en Bretagne. Ils sont épaulés par le skipper de renom Roland Jourdain. D'autres navigateurs mais aussi des ingénieurs les suivent dans l'aventure. Des mécènes de renom aussi leur font confiance mais aujourd'hui, ils sont toujours et encore à la recherche de partenaires, d'entreprises pour avancer.