Botulisme à Bordeaux. "Mon client est anéanti ", assure l'avocat du restaurateur

Lundi 18 septembre, deux plaintes ont été déposées contre le Tchin Tchin Wine Bar, après l’intoxication au botulisme d’une quinzaine de personnes, menant à un décès. Pour l’avocat du restaurateur, il faut encore faire la lumière sur ce qui a pu mener à cette mauvaise conservation.

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Ils s’appellent tous les jours. Le propriétaire du Tchin Tchin Wine Bar, situé quartier Saint-Pierre à Bordeaux et qui garde porte close, échange quotidiennement avec son avocat. Depuis le 15 septembre, le restaurateur est visé par une enquête pour homicide involontaire après le décès d’une jeune femme et l’hospitalisation d’une dizaine de personnes intoxiquées à la toxine botulique, présente dans des conserves de sardines fabriquées artisanalement.

Selon Me Stéphane Guitard, son avocat, l'homme, visé par deux plaintes, est “anéanti”. “Il essaie de comprendre ce qui a pu se passer. Il est extrêmement affecté par la situation et participe toujours activement à l’enquête”, résume Me Guitard.

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L'avocat du propriétaire de Tchin Tchin Wine Bar prend la parole, après le dépôt de deux plaintes contre son client, suite à l'intoxication d'une dizaine de personnes au botulisme. ©France 3 Aquitaine

Une perquisition au restaurant

Les enquêteurs de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) ont réalisé une perquisition au sein de l’établissement.

Il attend aujourd’hui d’être entendu par les services de police.

Me Stéphane Guitard, avocat du restaurateur

France 3 Aquitaine

À qui la faute ? “Il est inconcevable pour mon client qu’il n’assume pas pleinement sa responsabilité. Elle sera nécessairement engagée, mais elle n’est pas forcément unique”, avance son avocat. Non-respect de la procédure de stérilisation, malfaçon des machines utilisées, des “hypothèses” qui restent pour l’instant sans réponse, mais “qui devraient étayer la vérité”.

“Il l’a dit : certains bocaux avaient une forte odeur, et n’ont pas fait le bruit caractéristique d’une ouverture de pot stérilisé. Ceux-là, il ne les a pas servis. Les autres avaient ce bruit et aucune odeur particulière”, détaille l’avocat du restaurateur.

60 minutes à 100 degrés

Pourtant, le restaurateur l’assure, il a respecté le protocole de stérilisation à la lettre. “Soixante minutes, à 100 degrés, avec un autoclave acheté dans le commerce dont il avait regardé les prescriptions”, étaye Me Stéphane Guitard.

Une enquête pénale est désormais ouverte après le dépôt de deux plaintes, par les parents de la jeune victime et son compagnon lui aussi intoxiqué à la toxine botulique. Elle devrait permettre, dans les prochains mois, de faire la lumière sur ce qui a pu mener à la présence de botulisme dans ces conserves de sardines.

Les autorités ont lancé une alerte internationale pour retrouver d'autres victimes potentielles, après la découverte d’un cas, en Espagne.

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