CARTE. En 2022, quelles communes d'Aquitaine ont reçu les plus importantes taxes de séjour de la part d'Airbnb ?

Airbnb reverse 3,84 millions d'euros à six communes d'Aquitaine, classées dans le top 50 des villes recevant les plus grosses sommes de la plateforme. Cette année, le montant de cet impôt bat des records. Mais cela reste insuffisant pour les associations qui militent pour le logement.

Avec un été chaud et une reprise de l’activité touristique, certains ont pu en profiter à l’image d’Airbnb. La plateforme d’hébergement en ligne a reversé un total de 3,84 millions d'euros de taxe de séjour à six communes d'Aquitaine, pour l'année 2022. Elles apparaissent dans le top 50 des plus gros montants reversé par Airbnb. 

Une aubaine pour les communes concernées, mais une mesure qui n'est pas forcément bien vue par certaines associations de la région. 

Six communes d'Aquitaine dans le top 50

Le montant de cette taxe, reversée par la plateforme d'hébergement aux communes de la région Nouvelle-Aquitaine, bat des records en 2022. 17,7 millions d'euros en 2022 contre 13,4 millions l'année dernière.

Bordeaux est 5e de ce classement avec 1,3 millions d'euros.  Biarritz, 11e du classement national, empoche 1 million d'euros de taxe de séjour. L'adjoint aux finances de la ville, Edouard Chazouillères, ne peut cacher son enthousiasme. La ville pourra équilibrer ses subventions. Selon la loi, la taxe de séjour est obligatoirement versée aux offices de tourisme. "Ce sont des recettes importantes pour le bon fonctionnement et la promotion de la destination de Biarritz", souligne l'adjoint.

Mais certaines associations ne se réjouissent pas autant de cette mesure. 

Le faux bon élève ? 

Après de longs débats pendant deux ans, Airbnb est dans les clous concernant le versement en toute transparence d'une taxe de séjour. Mais selon l'Alda, association basque défendant les intérêts de la vie locale, il y a encore des défaillances.

On ne doit pas oublier que chaque logement qui est transformé en Airbnb permanent, appauvrit le territoire.

Jean-Noël Etcheverry, co-fondateur du collectif Alda

à France 3 Euskal Herri

"Cela reste anormal que les taxes soient d’abord encaissées par Airbnb, qui enrichit pendant un an sa trésorerie, et qui la reverse seulement après", pointe du doigt Jean-Noël Etcheverry, co-fondateur du collectif à l'aide au logement au pays basque, Alda. 

Il ajoute que la plateforme ne paye pas d'impôts en France. "Je n’appelle donc pas vraiment cela une avancée. La vraie avancée, ce sera le 1er mars 2023 prochain. Quand la mesure de compensation sera mise en place", exprime Jean-Noël Etcheverry.

Demandé et proposé par Alda, puis adopté par l’agglomération Pays Basque, cette mesure obligera désormais que chaque logement Airbnb permanent soit compensé de la même façon par des habitations similaires. En clair, un propriétaire qui louera un studio sur Airbnb devra proposer la même surface dans le même secteur à la location "classique". 

"C’est une mesure qui va sauver le logement. On risquait d’en perdre 16 000 de plus dans les années à venir", se félicite le co-fondateur d'Alda. 

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