PHOTOS. Fumier sur le Miroir d'eau, quais bloqués, les agriculteurs de la Coordination rurale manifestent à Bordeaux

Après avoir manifesté dans le Conseil régional ce lundi, les agriculteurs ont envahi les quais de Bordeaux dans l'après-midi. La circulation des tramways et des voitures a dû être interrompue sur les quais.

Du fumier et des pneus sur les quais de Bordeaux. Les agriculteurs de la Coordination rurale ont envahi ce lundi après-midi les quais de Bordeaux rive gauche. 

Dans la matinée, le cortège s'était donné rendez-vous devant le Conseil régional et s'est invité en séance plénière. Quelques heures plus tard, plusieurs dizaines de tracteurs ont remonté les quais rive gauche, entre la CCI et le Miroir d'eau. 

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Les agriculteurs de la Coordination rurale arrivent sur les quais de Bordeaux • ©France 3 Aquitaine - Alicia Girardeau

Les agriculteurs ont ensuite déversé du fumier, et des pneus sur les quais, avant d'y mettre brièvement le feu. 

La circulation des tramways a été suspendue  sur les lignes C, entre Quinconces et Gare Saint-Jean, et D, entre Quinconces et Carle Vernet, du tramway, avant de reprendre progressivement en cette fin d'après-midi. La circulation était momentanément interdite aux voitures également, occasionnant d'importantes perturbation du trafic routier. 

Les agriculteurs ont ensuite dégagé les lieux en fin d'après-midi ce lundi, laissant des quais souillés et d'importantes opérations de nettoyage à prévoir.

Un CRS a été blessé et des dégradations ont été commises sur une porte du conseil départemental et sur les quais de la Ville de Bordeaux dont le miroir d’eau. 

Préfecture de la Gironde

Dans un communiqué, la préfecture de la Gironde a "condamné avec la plus grande fermeté" ces agissements, alors qu'à plusieurs reprises au cours de la journée de lundi, les forces de l'ordre sont intervenues, parfois à l'aide de gaz lacrymogènes, pour contrer les manifestants.

Contacté par France 3 Aquitaine, le président de la Coordination rurale 47 expliquait avoir quitté Bordeaux vers 17 heures ce lundi pour rentrer en Lot-et-Garonne, et dressait un bilan amer de cette mobilisation. "On n'est pas du tout satisfait. Il n'en sortira rien de cette mobilisation. On a un président de région [Alain Rousset, ndlr] qui mène sa politique et n'écoute rien", a-t-il déploré.