"Les témoins de harcèlement scolaire ne savent pas comment réagir". Le réalisateur, Maxime Jouet, propose un court-métrage sur le phénomène projeté à Bordeaux

Maxime Jouet est le réalisateur de "Je te faisais confiance". Ce film sur le harcèlement scolaire sera projeté vendredi 2 décembre au cinéma Megarama de Bordeaux à 20h, et suivi d'un ciné-débat.

Le court-métrage raconte l'histoire de Marion, une jeune élève victime de harcèlement scolaire. Le spectateur suit sa descente aux enfers du point de vue d'un témoin. C'est ce qui fait la particularité du film, puisque bien souvent, les témoins de harcèlement ne savent pas comment réagir. 

Maxime Jouet a réalisé ce moyen-métrage lorsqu'il avait 19 ans. À 24 ans, le réalisateur, qui travaille aussi pour France 3, organise des discussions avec le public après les projections du film.

Des élèves, parents et professeurs souvent démunis

Ce qu'il retient de ces discussions, c'est d'abord l'ampleur du phénomène. "Le harcèlement, peu importe où on est en France, il y a en a énormément, alerte-t-il. On a des parents qui sont complètement démunis, qui très souvent ne savent pas quoi faire dans des situations de harcèlement."

Les élèves ne savent pas comment réagir en tant que témoins, en tant que spectateurs parce qu'il y a souvent un effet de groupe dans le harcèlement. On est là pour en parler avec eux.

Maxime Jouet 

à France 3 Aquitaine

Les projections auprès des personnels éducatifs sont aussi l'occasion de leur donner les clés pour mieux comprendre le harcèlement scolaire. Surtout que les élèves sont souvent harcelés en ligne, et les professeurs se sentent démunis pour gérer ce phénomène. 

Des effets à long terme 

Depuis le tournage du film il y a cinq ans, certaines choses ont changé malgré tout. Le programme pHARe, qui vise à lutter contre le harcèlement scolaire, a été généralisé. Mis en place par l'éducation nationale, il permet par exemple de nommer des élèves ambassadeurs.

Selon le ministère de l'Éducation nationale, quatre élèves sur dix en primaire estiment avoir été victimes de harcèlement au moins une fois (insultes, mise à l’écart, vol…) et un élève sur dix est victime de harcèlement au quotidien. 
Avec des effets immédiats sur la santé mentale des enfants, mais aussi des impacts à plus long terme."Il y en a qui vont avoir la phobie du travail, la peur des autres, la peur du rejet, donc il y a le harcèlement qui se passe au collège, mais les suit toute la vie", assure Maxime Jouet. 

Le court-métrage "Je te faisais confiance" sera projeté vendredi à 20 h au cinéma Megarama de Bordeaux, et sera suivi d'un ciné-débat.

Si vous êtes victimes de harcèlement scolaire, appelez le 3020

Si vous êtes victimes de cyber-harcèlement, appelez le 3018

Pour en savoir plus, consultez la plateforme de lutte contre le harcèlement du ministère de l'Éducation nationale.

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