La vaccination s’accélère à l’hôpital militaire de Villenave-d’Ornon. Dans trois semaines, mille personnes pourront y être vaccinées chaque jour.
L’hôpital Robert Picqué avait commencé à vacciner dès janvier mais exclusivement le personnel médical. Depuis le 6 mars, les vaccinations étaient ouvertes au reste de la population (en respectant le calendrier des personnes prioritaires) dans le cadre de l’opération Résilience. Florence Parly, ministre des armées, avait alors annoncé que quatre hôpitaux militaires français allaient accueillir des centres de vaccination. "Leur mission : contribuer à l’effort collectif pour augmenter le rythme de vaccination des Français contre la covid-19", avait-elle écrit.
Aujourd’hui, l’hôpital vaccine deux fois plus de personnes que début mars, c’est-à-dire 144 personnes tous les jours. Cette injection, cette retraitée l’attendait « avec impatience, pour pouvoir revivre normalement et aller voir mes petits enfants». A côté, un autre retraité attend son tour. « Il me tarde de la faire », dit-il, « pour me protéger moi, et protéger les autres, parce que le confinement commence à être long ».
« Plus on écourtera mieux ce sera pour tout le monde, les gens deviennent très excités ».
A l'hôpital d'instruction des armées Robert Picqué à Bordeaux la #VaccinationCovid s'accélère pour atteindre les 1000 vaccins par jour d'ici 3 semaines. Les soignants de @santearmees sont déterminés. Merci à eux. #Cohesiondéfense #NotreDéfense pic.twitter.com/ig72PhA7hp
— Armées Nouvelle-Aquitaine (@ogzds_so) April 6, 2021
Le rythme devrait s’accélérer encore dans les prochaines semaines. « Nous sommes dans une phase ou nous passons d’un centre de vaccination à une chaine de vaccination (…) », explique le Général Marc Puidupin, directeur de l'hôpital Robert Picqué. « Actuellement (…), c’est une démultiplication de la chaine pour pouvoir avoir une rentabilité maximale. Aujourd’hui nous vaccinons 144 personnes : nous avons doublé notre capacité (…). Là on est dans une phase où l’organisation est prépondérante".
"Les rendez-vous maintenant sont gérés par Doctolib mais après il faut parler des places de parking, et de l’accueil ».
En effet d’ici trois semaines, 1000 vaccinations par jour devraient y être réalisées. Pour cela, une aile de l’hôpital va être aménagée pour réaliser 700 vaccinations par jour, les 300 restantes seront faites au 2 étage étage, c'est à dire au centre de vaccination comme c’est le cas actuellement. Une tente sera également installée pour permettre aux personnes venant d’être vaccinées de patienter quinze minutes avant de pouvoir rentrer chez eux. Un délai nécessaire pour vérifier que le patient ne fait pas de réaction à l’injection.
« Le but c’est de ne pas faire de regroupements de personnes », explique le Général Marc Puidupin. « Et pour cela il faut du personnel à la fois formé et en même temps une rentabilité pour qu’il n’y ait pas « d’agglutinades » de personnes à vacciner qui créeraient des foyers de Covid ce qu’on ne veut absolument pas ».
Des renforts humains vont donc être mobilisés. Ce ne sont plus vingt mais soixante à quatre-vingts militaires qui vont pouvoir participer à cette accélération de la vaccination sur ce site. Par ailleurs, dès le 6 avril, un vaccinodrome va ouvrir ses portes au Parc des Expositions de Bordeaux-Lac. Il devrait pouvoir réaliser 1500 injections quotidiennes et vacciner 7jours/7.