Le Grand Théâtre de Bordeaux évacué dans le calme: la mairie se désolidarise du mouvement

Depuis le 15 mars, le site était occupé notamment par des intermittents du spectacle mais pas que. « Cette occupation ne s’inscrit plus dans la revendication nationale des acteurs cultuels », annonce la mairie de Bordeaux. Le lieu a été évacué et ses occupants sont sur la place de la Comédie.

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Occupation terminée à la mi-journée. Elle avait débuté le 15 mars dernier. A l’époque une délégation avait été reçue notamment par la direction de l’Opéra de Bordeaux qui avait autorisé une trentaine de personnes à occuper le site en respectant les règles de sécurité notamment sanitaire. « Cette occupation ne s’inscrit plus dans la revendication nationale des acteurs cultuels », annonce la mairie de mercredi.

En effet, ces derniers jours, les occupants initiaux ont quitté le site voyant l’arrivée de nouveaux militants sur les lieux.
Selon la mairie, « les occupants ne sont pas en mesure de garantir les conditions sanitaires et de sécurité initiales qui avaient été convenues avec la direction de l’Opéra : la référente Covid initialement désignée a quitté les lieux, les jauges et les gestes barrières ne sont pas respectés ». « De plus les occupants ne contrôlant pas les entrées et les sorties, la circulation dans les lieux n’est absolument plus maîtrisée », poursuit la mairie dans un communiqué.
" La grande majorité des acteurs culturels ne se reconnaît plus dans cette occupation du Grand-Théâtre qui met en risque ce joyau du patrimoine », dit-elle.  Ils ont donc quitté les lieux jeudi 18 mars et sont désormais à la Rock School Barbey.

« Il est absolument hors de question qu'on nous confonde avec des autonomistes qui ne respectent pas le processus démocratique », nous confiait il ya quelques jours une représentante des professionnels du spectacle et du monde de la culture.
Elle ne décolérait pas contre les quelques dizaines d'individus qui avaient rejoint le mouvement lancé par la CIP, la coordination des intermittents et précaires de Gironde.

 

 

Mardi, une passe d’arme avait opposé la mairie à la préfecture sur ce sujet visiblement sensible. Dans la soirée, la mairie annonçait contester « les informations selon lesquelles elle aurait ouvert les portes du Grand Théâtre pour accueillir les manifestants ». Elle se disait « étonnée de la communication préfectorale » sur le sujet.
La préfecture avait plus tôt annoncé que " le gestionnaire de l’établissement (à savoir la mairie de Bordeaux) ayant ouvert les portes du théâtre pour accueillir les manifestants, il lui appartient, s’il considère que la situation le nécessite, de saisir le juge administratif afin d’obtenir un titre exécutoire pour procéder à l’expulsion des occupants".

Ce mercredi 24 mars, la mairie a annoncé que la présidence de l’Opéra de Bordeaux avait déposé une requête aux fins d’expulsion auprès du tribunal administratif. En attendant, la police municipale est venue sécuriser les lieux ce matin car une vingtaine de personnes se trouvait toujours à l’intérieur du Grand Théâtre.

A midi, le Grand-Théâtre été évacué. D’après la police sur place, la trentaine d’occupants est sortie très calmement, sans que la force ne soit utilisée. Les militants se sont réunis place de la Comédie pour une assemblée générale.

Lieux symboliques

Depuis plusieurs semaines, de nombreux sites culturels français sont occupés par des intermittents pour dénoncer la politique culturelle du gouvernement depuis le début de la crise sanitaire. Ce matin, les occupants du théâtre de l'Odéon à Paris ont annoncé dans ce post Twitter que "Nous, occupant.e.s de l'Odéon ne saurions tolérer ni menace ni expulsion dans aucun des lieux occupés"." Nous condamnons par avance toute intervention des forces de police.", est-il écrit.
Quelques minutes plus tard, la journaliste du Monde à Bordeaux Claire Mayer, constatait que des militants s'étaient installés sur les voies du tramway pour soutenir ceux qui sont encore à l’intérieur du Grand Théâtre de Bordeaux . 

 

VIDEO : situation à la mi journée avec ce reportage de Marie Neuville et Sylvie Tuscq-Mounet > 

 

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