Post-confinement en Nouvelle Aquitaine : après 9 jours, les voyants sont au vert

Les contaminations sont peu nombreuses dans la région depuis le déconfinement :  10 à 20 cas par jour. L'apparition de clusters est inévitable mais les protocoles sanitaires mis en place  devraient éviter une flambée de l'épidémie en Nouvelle Aquitaine. A condition que chacun joue le jeu. 

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Le virus n'a jamais cessé de circuler. Le déconfinement aurait pu faire craindre une reprise de l'épidémie. S'il est encore trop tôt pour être affirmatif, cela ne semble pas devoir être le cas.

Le nombre de contaminations est identique depuis début mai, soit avant la levée du confinement : 10 à 20 cas par jour en Nouvelle Aquitaine, 5 cas dans la métropole bordelaise sur 1300 tests effectués en Drive depuis le 06 mai. 

 

Nous arrivons, avec ces tests PCR, à détecter les cas très tôt. Les patients sont dirigés vers l'un de nos trois hôpitaux, Pellegrin, Saint-André et Haut-Lévêque par les médecins de ville. Entre 0,5 % et 1 % de malades sont testés positifs au coronavirus.
Le professeur Charles Cazanave, infectiologue au CHU de Bordeaux, à l'initiative de ces drives
 

L'espoir de casser les chaînes de contamination est donc bien réel. Au CHU Pellegrin de Bordeaux, la capacité d'analyse est de 2 000 tests PCR par jour. Et les tests sérologiques vont bientôt renforcer l'arsenal à disposition des médecins quand ils auront été approuvés par l'institut Pasteur de Paris. 

Une circulation à bas bruit comme disent les spécialistes et des capacités de réaction désormais à la hauteur. Tout semble aller pour le mieux. Mais la situation peut évoluer rapidement. 

La proportion de personnes contaminées au 11 mai en Nouvelle Aquitaine est de 1,4%


L'estimation de Santé Publique France prouve que la Nouvelle Aquitaine a été largement préservée de l'épidémie de Covid-19. Mais le revers de la médaille est que la population de la région est plus à risque. Considérant qu'il faut que 60% des membres d'un groupe aient été infectés pour obtenir une immunité collective, on est loin du compte dans le Sud-Ouest. 


L'un des facteurs de risque est notamment l'arrivée de flux de population venant de régions plus touchées par le nouveau coronavirus. Le cluster suite à l'enterrement d'un homme en Dordogne juste avant la levée du confinement l'a prouvé. 
 

Le pont de l'Ascension inquiète les autorités


La météo favorable annoncée sur le littoral est une bien grande tentation pour des habitants confinés pendant deux mois, à 1, 100, ou 500 kms de là. 
 

Si les comportements venaient à se relâcher à cette occasion, l'épidémie ne flamberait pas en quelques jours. Mais on verrait apparaître de nombreux clusters une dizaine de jours après un week-end prolongé comme celui de l'Ascension.
Sophie Larrieu, épidémiologiste à Santé Publique France
 

Le Covid-19 pourrait bien s'être fait une place dans les virus saisonniers qui parcourent le globe.

L'impératif aujourd'hui est de maintenir un taux de reproduction du coronavirus (nombre de personnes qu'un individu contagieux peut infecter) en dessous de 1. Il était de 0,53 le 11 mai en France.

 
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