Le blocage de l'université Bordeaux Montaigne est toujours en cours ce vendredi. Certains étudiants ont passé la nuit sur place. Tous protestent contre le recours au 49.3 et, plus globalement, la politique du gouvernement Borne. Aucun cours non plus à Sciences Po Bordeaux. Tous ont voté pour la poursuite de la mobilisation.
Ils ont voté la poursuite du blocage. L'université Bordeaux Montaigne sera donc à nouveau bloquée lundi matin, avec une nouvelle Assemblée générale prévue ce 20 mars à 9h30. Depuis mercredi, les étudiants occupent l'université afin de protester contre le projet de réforme des retraites et le recours au 49.3 par la Première ministre Elisabeth Borne.
Une centaine d'étudiants a passé la nuit sur place, notamment dans la maison des étudiants. Ce vendredi matin, ils sont environ 300 à échanger en Assemblée générale, devant les portes fermées de la faculté de lettres. À leurs côtés, des enseignants, eux aussi opposés à la réforme des retraites.
"Il va falloir désormais échanger de la suite qui sera donnée au mouvement, explique Louise Schaller, étudiante en master de recherche littéraire. Egalement vice-présidente étudiante de l'université, elle explique se soucier de la suite qui sera donnée au mouvement, notamment si les blocages perdurent. "Certains étudiants proposent de revenir sur le contrôle continu, afin de permettre à tous de se mobiliser. D'autres au contraire demandent le retour des cours...", résume-t-elle.
Sciences Po Bordeaux occupé
La mobilisation est également forte à Sciences Po. Si l'enceinte du bâtiment reste ouverte, aucun cours classique n'est assuré. Certains enseignants dispensent des cours "alternatifs", portant notamment sur la démocratie et la Ve république.
auraisriquement, j'aurai dû assurer mon cours sur les institutions politiques françaises. Mais les étudiants m'ont demandé d'improviser un cours pour parler de l'actualité et de la procédure du gouvernement sur la réforme des retraites et du recours au fameux 49.3, explique Anna-Maria Lecis, maîtresse de conférence à Sciences Po.
L'enseignante-chercheuse s'est exécutée : "j leur ai dit que je n'allais pas discuter d'un 'coup d'État démocratique' mais, plutôt des enjeux d'un point de vue juridique et constitutionnel", précise-t-elle.
Des ateliers de collages féministes sont également organisés dans l'atrium, ainsi que des débats et des improvisations théâtrales. Ici aussi, une assemblée générale et un vote ont décidé de la poursuite du blocage et de nouvelles mobilisations la semaine du 20 mars.