En septembre dernier, l'association Alerte aux Toxiques dénonçait la présence de résidus de pesticides dans 22 vins pourtant certifiés "Haute Valeur Environnementale", ou HVE. En réponse, le CIVB a porté plainte pour "dénigrement collectif" contre la filière. Le procès aura lieu le 29 octobre.
Le 15 septembre 2020, l'association Alerte aux Toxiques présente des résultats d'analyse de 22 vins certifiés "Haute Valeur Environnementale".
D'après l'association et le laboratoire auquel elle a fait appel, ces vins contiennent tous des résidus de pesticides toxiques pour l'humain ou l'environnement.
Une plainte pour "dénigrement" de la filière
Une "publicité" que le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux, le CIVB, dénonce comme étant un "dénigrement collectif" contre la filière.Le CIVB a donc porté plainte contre l'association et sa porte-parole Valérie Murat, et réclame notamment la somme de 100 000 euros en réparation du préjudice.
Cette plainte sera examinée par le tribunal judiciaire de Libourne, jeudi 29 octobre.
Un procès pour "censurer" la militante ?
Pour Valérie Murat, ce procès est une manière de "censurer et détruire socialement une militante". "Ils sont en train d'organiser une chasse aux sorcières. [...] Mais c'est eux-mêmes qui sont les plus grands responsables de la mauvaise image du Bordelais qui est véhiculée" estime-t-elle.Le 21 octobre, une campagne de financement participatif a été lancée par l'association pour lui permettre de financer sa défense. Sur les 8 500 euros nécessaires, 4695 ont déjà été collectés, auprès de 103 donateurs.
"C'est considérable. Et c'est bien la preuve que la société civile, et d'autres associations, sont de mon côté, et refusent l'omerta et la censure" réagit Valérie Murat.
→ Regardez l'interview de Valérie Murat, par Karim Jbali et Nicolas Pressigout :Je suis profondément convaincue que ce que je défends est juste et légitime. Il n'y a rien à ajouter à cela.