Un collectif d'associations de la Haute Gironde a organisé samedi à Blaye les premiers états-généraux des riverains contre le risque des pesticides. L'occasion d'interpeller l'Etat, les élus locaux et les viticulteurs du vignoble bordelais. Et d'échanger sur la santé et les pratiques.
Pesticides pulvérisés, enfants exposés, santé menacée. Slogan des premiers états-généraux de riverains
Témoignages et échanges autour de l'usage des pesticides
Les premiers états-généraux ont rassemblé environ 80 personnes ce samedi après-midi. Des riverains mais aussi des agriculteurs venus échanger leurs craintes et leurs pratiques dans un contexte d'inquiètude. Hier, le conseil d'Etat a rejeté le recours des maires anti-pesticides et des ONG qui espéraient une suspension en urgence de l'arrêté du 27 décembre fixant des distances minimales entre zones d'épandage et habitations jugées insuffisantes par les associations de protection de l'environnement.Cet arrêté n'a pas jugé sur le fond donc nous allons déposer le 25 février un recours sur le fond pour dénoncer les mesures qui ne sont pas assez protectrices pour les riverains. Nadine, membre de Générations Futures
Des tables rondes sur la santé et l'agriculteurs ont permis aux participants d'échanger sur les produits et leur dangerosité. Quatre vidéos de témoignages ont été diffusées. Des témoignages de riverains qui font le lien entre leurs problèmes de santé et les épandages de pesticides dans les champs et les vignes proches de leurs habitations.
Damien Dupuy est un jeune vigneron du secteur. Il est venu participer aux états-généraux .
Présent également Pierre-Michel Périnaud, le président d'Alerte des médecins sur les pesticides. "On s'est aperçu qu'il y a un déficit de vulgarisation des données scientifiques sur l'impact des pesticides sur la santé auprès du grand public alors que les études sont très nombreuses".Je suis surtout venu pour écouter et amener un peu de dialogue. Je veux me rendre compte de ce que les gens pensent et ce qu'ils peuvent entendre. De mon côté, cela me permet de faire avancer ma réflexion et mes pratiques. Damien Dupuy, vigneron.
Il y a une injustice faite aux professionnels qui manipulent les produits mais aussi, une injustice faite aux riverains qui reçoivent ces produits sans l'avoir demandé. Et les pouvoirs publics le savent très bien. Un médecin de l'association organisatrice des états-généraux. Pierre-Michel Périnaud, le président d'Alerte des médecins
Action contre les OGM dans un supermarché à Blaye
Par ailleurs, samedi matin, des militans d'ANC-Cop 21 se sont introduits dans un supermarché de l'enseigne Leclerc pour étiqueter des produits contenant des OGM, jugés nocifs pour la santé.