Ils sont venus en famille partager un pique-nique organisé à Gauriaguet dans le nord du département. Objectif : ressouder les gilets jaunes et définir les actions futures.
Christophe D'Oliveira porte le gilet jaune depuis le 17 novembre dernier. Il a participé aux blocages de ronds-points dans le nord du département, et va manifester à Bordeaux tous les samedis.
Mais voilà, il fait le constat suivant :
Les gens commencent à se démobiliser après trois mois de mouvement, ils ne vont plus aux manifs. Alors j'ai eu l'idée d'organiser ce grand pique-nique pour se regrouper, covoiturer, etc.
► Ecouter l'interview de Christophe D'Oliveira qui a lancé cette idée de pique-nique sur Facebook il y a deux semaines :
Cet autre gilet jaune habite Peujard, à 2 km de Gauriaguet, et il fait le même constat :
Ce pique-nique, ça ressoude les gilets jaunes après trois mois de mobilisation. Qu'est-ce qu'on va faire de plus derrière ? J'espère que le mouvement va durer encore longtemps et faire craquer le gouvernement.
Cette habitant d'Ambarès s'est beaucoup investie dans les actions menées sur la commune de Sainte-Eulalie, aux portes de Bordeaux.
Pour elle "le mot qui fâche" c'est le grand débat national :
Je trouve que ce pique-nique permet de rencontrer d'autres personnes venues de toute la région. Ca nous conforte dans le fait que les choses doivent changer dans ce monde. Le grand débat national aurait du avoir lieu quand Macron est arrivé au pouvoir. Là, il a fallu attendre qu'il y ait de nombreux blessés et des violences pour nous donner la parole. On essaye de trouver des solutions, mais on tourne en rond.
Si on peut ramener de nouvelles personnes, plus de monde, on fera des blocages de grandes surfaces par exemple. Aller à Bordeaux tous les samedis, les gens en ont marrent c'est la rengaine, on se prend des lacrimos et on tourne en rond, poursuit Christophe D'Oliveira.
►A la rencontre des Gilets Jaunes lors du pique-nique :