Ils ne veulent pas passer pour des empoisonneurs. À Bassens, en Gironde, des viticulteurs s'inquiètent de la construction d'un lotissement de 127 pavillons à quelques mètres de leurs pieds de vignes. Que se passera-t-il lorsque les maisons seront habitées ?
"Ce qui nous embête surtout, c'est que les maisons soient construites à 10,66 mètres de nos pieds de vignes", déplore Marie-Sandrine Bruguéra, à la tête du Château Muscadet, à Bassens, avec son frère Jean-Noël.Dans cette commune de l'Entre-deux-mers, comme dans le reste de l'agglomération de Bordeaux, l'urbanisation se poursuit. Et un lotissement de 126 maisons "Les Villas Caudalys" doit bientôt être livré, à proximité immédiate des vignes.
Sur son site internet, la société toulousaine LP-Promotion vante d'ailleurs son "cadre de vie en plein coeur des vignobles".
Après la condamnation de deux viticulteurs du Bordelais qui avaient pulvérisé des pesticides trop près d'une école à Villeneuve-de-Blaye, Marie-Sandrine et Jean-Noël Bruguéra craignent des conflits avec leurs futurs voisins.
Ils réclament au promoteur la construction d'un mur et une haie de protection, "contre les embruns", pour séparer leur vignoble des 126 logements du lotissement.
"On veut être protégés, surtout à cette distance" réagit Marie-Sandrine Bruguéra. "Et protéger aussi nos futurs voisins, et éviter tout conflit", ajoute son frère Jean-Noël.
Contacté par notre équipe, LP Promotion n'a pas donné suite à notre demande d'interview.
→ Regardez le reportage de Gladys Cuadrat et Sylvie Tuscq-Mounet :