Courgettes, aubergines, tomates, poivrons ou encore pommes de terre : les cantines de la commune limousine profitent de produits bios et locaux.
C'était trop bon, j'en ai pris deux fois !"
Neïl, élève de l'école de la République de Saint-Junien
Neïl, élève de l'école de la République de Saint-Junien, est conquis par les repas de la cantine. Comme lui, plus de 1000 élèves (dans sept cantines scolaires, à l'Institut Médico-Educatif et à l'ESAT de Saint-Junien) se régalent chaque jour.
Depuis cette année, la commune de Haute-Vienne a mis en place un potager municipal pour fournir toutes ses cantines. Des produits locaux, bios et surtout variés, comme l'indique Mya : "des tomates, de la purée, des carottes et des patates...". Ce à quoi réagit Célia : "c'est trop bon !".
Ces légumes sont récoltés à moins de 5 kilomètres de leur école sur l'île de Chaillac. Mathieu Alfonsi, maraîcher employé par la ville, gère ce potager avec passion : "Je m'occupe de la culture, du jardin, de la terre, de tout ce qui va être agronomie, jusqu’au nutritionnel. Savoir que l'on cultive quelque chose pour apporter une qualité nutritive aux enfants, pour moi c'est très important".
Avant de pouvoir cultiver ses légumes, Mathieu a dû nettoyer et préparer le terrain l'année dernière, épaulé par les services techniques de la ville, et par des membres de l'atelier d'insertion de l'association Aléas.
On a une richesse et une qualité de produits phénoménales.
David Mazeau
Pour cette première année test, les résultats sont déjà là : plus de 2 tonnes de légumes ont été récoltées depuis le mois de juillet. De la quantité mais aussi des produits de qualité : David Mazeau, responsable de la restauration scolaire, prend plaisir à venir chercher lui-même les légumes qu'il transformera ensuite avec ses agents dans les cuisines flambant neuves de l'UCPA (Unité Centrale de Production Alimentaire). Pour lui, c'est "quelque chose d'extraordinaire, quand on sait d'où viennent les légumes, comment ils sont cultivés. On a une richesse et une qualité de produit phénoménales". Une initiative dont la mairie est fière :
Lutte contre le gaspillage alimentaire
Ce projet, porté par la mairie ainsi que par la communauté de communes Porte océane du Limousin, permet pour l'instant de couvrir 25% de la consommation dans les cantines. À terme, dans trois ans, 80% des besoins en légumes seront couverts. D'une importance "capitale", selon Eliane Croci, adjointe au maire chargée des travaux, des bâtiments et de l'aménagement durable : "nous démontrons qu’un potager en régie municipale peut produire en bio pour fournir en direct les cantines d’une commune. Nous savons que face au désastre écologique nous devons changer de comportement et nous le faisons en profondeur".
De plus, les excédents récoltés sont donnés à l'épicerie sociale et solidaire de la communauté de communes, ou à des associations caritatives, afin de lutter contre le gaspillage alimentaire.