La fameuse "éclisse", élément de la pièce d'aiguillage sera une nouvelle fois expertisée dans le dossier de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge. Le12 juillet 2013, le déraillement du train Paris-Limoges avait fait 7 morts et des dizaines de blessés.
Elle est depuis la pièce maitresse de l'enquête sur la catastrophe ferroviaire de Bretigny-sur-Orge. La pièce d'aiguillage, appelée "éclisse", était-elle défectueuse ? C'est tout l'enjeu de cette nouvelle expertise obtenue par la SNCF auprès de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris en ce mois de mai 2017.
Dans cette décision, consultée par l'AFP, la justice autorise donc un nouvel examen de l'acier et donne raison à la compagnie de chemin de fer qui réclamait ces analyses depuis mars 2016. Le juge d'instruction d'Evry, avait alors, à l'époque, refuser ces nouvelles expertises. Cette fois-ci, la justice estime que l' "analyse par micrographie" de l'éclisse est "nécessaire à la manifestation de la vérité".
Le 12 juillet 2013, le déraillement du Paris-Limoges en gare de Brétigny-sur-Orge avait fait 7 morts et plusieurs dizaines de blessés. Une information judiciaire a été ouverte quelques jours plus tard pour homicides et blessures involontaires et depuis la SNCF, les experts et les familles des victimes se livrent à un bras de fer.
Rapidement, une éclisse défectueuse, en raison d'un défaut de maintenance, avait été désigné comme l'élément à l'origine de la catastrophe alors que pour la SNCF, il s'agit d'un accident "imprévisible".
Dans ce dossier, 4 ans après les faits, seules deux personnes morales ont été mises en examen à ce jour, la SNCF et SNCFRéseau (ex-RFF), toutes deux pour homicides et blessures involontaires. Trois cheminots de la SNCF, chargés de la surveillance des voies au moment du déraillement, ont été placés sous le statut intermédiaire de témoin assisté.