L'association La bonne Assiette qui sert des repas aux personnes et familles à revenus modestes a organisé ce 27 décembre à Limoges, un repas de Noël à la salle des fêtes de Landouge. L'idée est de créer un espace chaleureux et un moment de partage.
Déjà plus de trente ans de loyaux et fidèles services envers les plus démunis ! Avec des repas servis sept jours sur sept à 1€50, l'association La bonne Assiette n'a pas fait exception pour Noël.
Cette année, 150 bénéficiaires se sont retrouvés à la salle des fêtes de Landouge. L'isolement et la précarité ne s'arrêtent pas en période de Noël pour ces personnes. Elles ont pu savourer un repas chaud dans une atmosphère conviviale.
"On est ravi de pouvoir donner une petite pause dans la vie de ces personnes et de les accueillir aujourd'hui, se réjouit Angélique Gorse, la présidente de l'association. Le sourire était présent sur toutes les lèvres.
L'ambiance était festive. Le repas a été animé par un concert donné par d'anciens bénéficiaires, de quoi agrémenter une entrée de salade et de foie gras dans la joie et la bonne humeur. "Nous jouons pour Noël, pour les démunis. Eux aussi ont besoin de chaleur humaine. C'est important que les gens aient de la joie et de la gaieté, c'est ça la vie", souligne un des musiciens.
On se dit que notre travail n'est pas terminé. Et, il risque même de s'alourdir de jour en jour en 2024
Angélique GorsePrésidente de l'association La bonne Assiette
"C'est la première fois que je viens et c'est bien, ça change. Les petites sont contentes", explique une mère de quatre enfants."
Une année 2024 plus difficile
Un bus a été mis en place spécialement pour l'occasion par le réseau de transport de la métropole de Limoges (TCL) afin de transporter les invités jusqu'à la salle des fêtes. Comme le veut la tradition, les bénéficiaires ont reçu un cadeau.
La fête a toutefois un léger goût amer concernant l'année à venir, en raison de l'inflation qui laisse présager plus de précarité, mais aussi des enjeux sociétaux et politiques. "On a un peu de tristesse en nous avec cette loi immigration qui est en train de passer. On se dit que notre travail n'est pas terminé. Et, il risque même de s'alourdir de jour en jour [en] 2024. On n'est pas très positifs pour l'année qui arrive, mais on sera là quand même", confie la présidente de l'association.