Les syndicats de médecins libéraux appellent à un mouvement de grève illimité à partir de ce vendredi. Ils demandent une hausse des tarifs des consultations. C’est un sujet sensible, avec déjà une crise de l’accès au soin, particulièrement en Limousin.
Une grève des médecins généralistes débute ce vendredi 13 octobre. Des cabinets libéraux devraient fermer leurs portes partout dans la région. Ce mouvement intervient dans un contexte déjà tendu de crise dans les services d’urgence et de désertification médicale.
Pourquoi cette grève ?
Tous les cinq ans, les syndicats de médecins libéraux négocient avec l’assurance-maladie pour fixer le prix des consultations. La dernière fois, cela s’est mal passé, c’était cet hiver.
Certains médecins généralistes demandaient 50 euros au lieu de 25 actuellement pour une consultation. Finalement, il n’y a pas eu d’accord, et le gouvernement a rendu un arbitrage, une augmentation de seulement 1,50 euro.
Aujourd’hui, les médecins demandent donc une réouverture des négociations.
Tous les généralistes sont-ils concernés ?
Nous parlons ici des libéraux, et c’est une nuance importante.
Concrètement, un médecin libéral est payé à l’acte. Plus il travaille, plus il est rémunéré. Mais il doit aussi s’occuper des tâches administratives ou de son secrétariat en payant, par exemple, un assistant.
Mais un autre modèle se développe : c’est le salariat. Le médecin est salarié, par exemple d’une ville. Il gagne la même chose tous les mois, et il ne fait que soigner.
Schématiquement, en principe, la médecine libérale est plus attractive financièrement alors que la médecine salariée est plus confortable.
Quel enjeu pour notre santé ?
Logiquement, si les tarifs des libéraux sont trop faibles, cela devient moins intéressant pour les jeunes médecins, et beaucoup se tournent vers le salariat. C’est ce qui se passe actuellement en France, avec l'apparition de nouveaux centres de santé, en Corrèze par exemple.
Le problème, c’est qu’un médecin libéral travaille plus et voit davantage de patients qu’un médecin salarié. C’est ce qu’expliquent les syndicats de médecins libéraux, qui veulent de meilleurs tarifs pour attirer les jeunes dans ce mode d'exercice.
Dans un contexte où l’offre médicale diminue, avec déjà une pénurie de généralistes en Limousin, la rémunération des libéraux est donc un sujet qui nous concerne tous.
