C'est le coup d'envoi pour les JO. Seules deux Limousines participeront à cette édition. Elles font partie de l'équipe de water-polo. Louise Guillet en est la capitaine. À la fin de la compétition, la sportive mettra fin à sa carrière à 38 ans, puis rejoindra l'entreprise familiale. Nous avons rencontré son père, Charles Guillet. Il fait part de sa grande fierté.
Avec bon nombre de ses salariés en congés, Charles Guillet a la direction plutôt bonhomme ce jeudi 25 juillet, veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, à laquelle sa fille, Louise Guillet participe. Mais, il ne faut pas se fier aux apparences, il est, en fait, sur des charbons ardents : "Le stress, il est à l'intérieur. On ne le fait pas voir. Mais croyez-moi, je bous à l'intérieurement, parce que je sais que Louise va vivre quelque chose d'exceptionnelle", se réjouit le père.
Je sais que Louise va vivre quelque chose d'exceptionnelle.
Charles GuilletPère de Louise Guillet
La joie d'un père
Les raisons de son excitation ne manquent pas : sa fille est la capitaine de l'équipe de France de water-polo, elle défilera ce vendredi 26 juillet à la cérémonie d'ouverture, et sa première compétition débutera dès le samedi 27 juillet, à 18 h 30 face à l'Espagne.
Alors pour se calmer, rien de mieux qu’une visio avec sa fille, en direct du village olympique. La sportive apparait à l'écran. Elle raconte ses premiers jours à Paris, son père écoute avec attention : "Tout à l'heure, il y avait le président italien, au self", dit-elle. "J'ai appris que tu avais mangé avec le président de la République ?" rebondi Charles. Louise, surprise, rit et approuve.
La fierté du papa est immense. "C'est une grosse fierté, mais très honnêtement et entre nous, on ne lui a pas dit. On a essayé de garder ça, pour nous", confie-t-il. L'idée est de laisser Louise vivre pleinement ses Jeux.
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Un soutien indéfectible
La famille viendra la voir jouer contre les États-Unis, lundi 29 juillet. Charles a bien l'intention d'être son meilleur supporter : "Là, je suis zen, vous me voyez zen, mais je bous intérieurement. Ne croyez pas que dans les gradins, je vais être pareil. Je vais y aller à fond", prévient-il.
L'euphorie, pourrait-elle le pousser à se jeter à l'eau, tout habillé dans la piscine olympique, comme l'avait fait le père du nageur, Jean Boiteux, lorsque son fils a remporté le 400 mètres, nage libre lors des JO d'Helsinki (FInlande), en 1952 ? Louise est catégorique : "Ah non, là, il ne pourra pas faire une chose pareille" plaisante-t-elle.
De son côté, la poloïste est impatiente pour la dernière compétition de sa carrière : "C'est un moment unique et ce n'est pas tous les jours qu'on a les Jeux chez nous. Il faut profiter, mais il faut penser à la performance."
Après Paris 2024, Louise rejoindra l'entreprise familiale "Guillet Peinture", neuvième génération sur Limoges, pour le plus grand bonheur de son père.