Pour un agriculteur, transmettre son exploitation, quand on n'a pas d'enfants ou que ceux-ci ne sont pas intéressés, peut devenir un casse-tête. Luc Moineville et son épouse Chantal, de Verneuil-sur-Vienne, cessent leur activité au 1er novembre. Ils ont organisé sereinement ce passage de flambeau.
Tentés par une ferme fromagère dans la Saint-Moreil dans la Creuse ou un ferme laitière à Flavignac (Haute-Vienne) ? La Confédération paysanne limousine propose sur son site des annonces de fermes à reprendre.
En effet, le schéma de transmission des fermes de parent à enfant n’est plus forcément pertinent. Selon la Banque des territoires, 273 000 agriculteurs devront potentiellement transmettre leur ferme d’ici dix ans.
Une succession, ça s'organise
Pas d’enfants ou des enfants qui ne sont pas intéressés par la reprise : les raisons sont variables. Mais les exploitants agricoles ont du mal à trouver un repreneur. D’autant que le contexte n’est pas alléchant avec une concurrence accrue et des prix de revient tirés à la baisse.Le réseau de l’Agriculture paysanne a même conçu un guide pour aider les agriculteurs à anticiper ce passage de témoin.
Après plus de vingt ans à la ferme de Pagnac à Verneuil-sur-Vienne (Haute-Vienne), Luc Moineville et son épouse Chantal, cessent leur activité d'exploitants agricoles au 1er novembre 2018. Ce n'est pas leur enfant mais leur salarié, Thomas, qui prend la suite. Une transmission douce qui a été soigneusement organisée. « Transmettre son exploitation, c’est aussi s’en aller. Nous avons fait un bout de l’histoire et les successeurs vont écrire la suite », explique Luc Moineville.